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 AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »

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Aedhan V. Wilshade
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Aedhan V. Wilshade

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MessageSujet: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyLun 21 Jan - 21:47

« It's gonna be hard, facing you again. »

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Les couloirs blancs défilaient sous ses yeux, aveuglants et surtout, angoissants. Des années, qu’il n’avait remis les pieds dans ce complexe, qu’il s’était échappé de cette île par miracle. Qu’en serait-il cette fois ci ? Il n’en avait absolument aucune idée, pourtant les deux agents qui le maintenaient comptaient bien ne pas le laisser s’évader une seconde fois. Dans le fond, c’était un peu de sa faute, s’il n’était pas sorti et resté sous terre, comme il l’avait toujours fait, sans doute ne serait-il pas en train de traverser le dédale de couloirs vers une cellule certaine, en ce moment même. Résister ne semblait servir à rien, au contraire, plus il essayait de marcher à reculons, plus on le tirait. Les regards des scientifiques déambulant dans le complexe se posaient sur le nouvel arrivant, l’un qu’on avait reconnu dans la rue, et qui avait donc pu être arrêté. Un mutant à l’ADN particulier, juste parce qu’il était capable de se transformer en animal, et pas n’importe lequel, le plus mystérieux de tous – sans doute. Un loup. Un loup noir d’une taille imposante qui pouvait en faire frémir plus d’un. Nul doute que s’il avait pu en croquer deux ou trois, il n’aurait pas hésité, sauf qu’il n’avait eu le temps de se transformer, et ainsi, sous sa forme humaine il ne pouvait faire grand choses. Non pas qu’avec son entrainement de militaire, il n’aurait pu terrasser ces deux grands costauds, mais on ne lui en laissait juste pas l’occasion.

La froideur du complexe ne lui avait point manqué, et son rythme cardiaque s’emballait rien qu’à l’idée de faire un pas de plus dans ces traitres couloirs. L’idée de se retrouver enfermé, à la merci de ces cinglés le rendait malade et irritable. C’était une peur panique qui s’insinuait lentement dans ses veines et les flashbacks incessant de son expérience passée ne faisaient que l’affaiblir un peu plus, lui rappelant combien il avait déjà souffert ici, et les cicatrices présentes sur son corps pouvaient parfaitement en témoigner. Si encore il n’y avait que cela… Si encore il ne demeurait que les scientifiques avec leurs expérimentations sordides pour l’effrayer, mais non, il y avait pire. Pire car il s’agissait d’une sorte d’échec sentimental, ou plutôt, d’un échec amical. Il considérait qu’il avait échoué, jamais elle n’aurait dû se retrouver entre leurs griffes, et encore aujourd’hui le loup ne connaissait pas tous les détails de l’histoire. Sans doute ne les connaitrait-il jamais, car il serait mort entre temps, probablement même, de ses mains.

***

Tic, tac, tic, tac. L’horloge se trouvait à l’autre bout du couloir, et pourtant, dans ce silence religieux, le bruit de la trotteuse résonnait jusqu’à ses tympans. Le silence était parfois pire que le bruit, le loup l’avait appris à ses dépens. Du moins le silence était-il traitre, ici, dans cet endroit. Une véritable torture, comme toutes les autres dont ils avaient l’usage. Assis sur sa couchette, la cellule pouvant pourtant en abriter deux comme lui, les prunelles vertes scrutaient la porte, et la vitre. Il était toujours plus facile de savoir que tout allait bien lorsqu’il y avait une barrière de verre, donnant vue sur un couloir, et un couloir, sur une possible sortie. Pression probablement psychique et sadique du constructeur de ce lieu digne d’un bâtiment de crémation. La tentation de l’évasion était bien trop grande pour être ignorée, et cet estomac qui criait déjà famine ne semblait pas vouloir s’accorder avec le cerveau, qui lui, était à la merci du stress et de l’angoisse. Deux petites choses qui lui disaient que le corps n’aurait faim tant que l’âme serait perturbée. La cellule, froide, n’offrait là aucune intimité, tout le contraire de son espèce de tente, qu’il avait construit de ses mains en faisant de la récupération. Son dada : les couvertures, toujours plus chaudes les unes que les autres. Une sorte de tanière improvisée qu’un loup solitaire avait bâtie, attendant l’heure où une meute pointerait le bout de son museau. Sans doute ne la verrait-il jamais, cette meute, car trop occupé à survivre ici.

Un claquement de porte finit par se faire entendre, et le loup, aux aguets ne sourcillait que discrètement tandis que toute la machine interne frémissait sous la résonnance du son. Le cœur s’emballait, la chair de poule s’opérait, et la peur, elle, grandissait. Le blanc encore immaculé de l’endroit et l’odeur encore aseptisée lui laissait comprendre que la couleur rouge du sang, viendrait prochainement tapisser le tout. Son propre sang finirait par couler. Il le sentait déjà sur sa langue, le goût métallique, signe discret et maladif d’une grande nervosité. Pourtant, il avait été soldat, et avait su trouver le courage pour braver tous les dangers, comment pouvait-il être devenu aussi inquiet ? Probablement à cause des technologies et autres outils utilisés. Probablement car son bourreau aurait un visage familier. Un visage fermé qui montrerait combien il pouvait le mépriser. Le mépriser pour quel méfait ? Ca… Le loup n’en savait strictement rien, mais les faits étaient là. Comment réagirait la blanche colombe lorsqu’elle se retrouverait à nouveau face à lui ? Etait-elle seulement toujours en vie ? Est-ce que le goût du sang dans sa bouche ne la lassait pas un peu ? Tout autant de questions qui ne trouvaient réponses à ce moment précis de l’histoire. Histoire aussi triste qu’infernale. Sûrement auraient-ils de la chance, tout comme elle, que la bête ne puisse être lâchée sur leur chair blanche. Les crocs d’un loup pouvaient apprécier traverser une peau humaine aux airs blafards, tant qu’il s’agissait là d’un but ultime de survie. Restait un seul point noir dans le tableau. Les fanatiques disposaient d’armes sournoises. Des armes capables d’annihiler le plus fort d’entre eux. L’on appelait ça des colliers inhibiteurs, dans le jargon mutant, ou plutôt le jargon du loup solitaire, on appeler ça « la cellule psychique », celle qui empêchait au cerveau de demander à la capacité de s’enclencher, et laissait ainsi un pauvre mutant sans défense. Ce que le loup ne comprenait toujours pas, c’était cet attrait particulier des scientifiques, à torturer des personnes qui, avec ce collier, leur étaient quasiment similaires, en tous points. L’Homme torturait l’Homme, dans ce complexe, et personne ne semblait voir le côté ironique de la chose, et encore moins le côté immoral. L’on vendait les mérites d’une nouvelle religion censée rassembler tout le monde, l’Humanité, au détriment de la vie d’autres. N’était-ce pas censé rappeler une des erreurs du passé ? Lorsque l’Homme cherchait à éradiquer une race afin d’en créer une absolument parfaite. Le but, aussi louable pouvait-il paraître aux yeux des très hauts placés, et des très hauts gradés, n’était qu’une infamie, et l’Homme ne paraissait pas vouloir faire quelque chose contre cela.

Le regard vide de toute expression, tant celle-ci était contrôlée grâce à son entrainement militaire, le loup continuait de tendre l’oreille, mais ce ne fut que lorsque la porte métallique grinça, et que les silhouettes floues passèrent devant la vitre qu’il sut. C’était l’heure de rentrer en scène. Aedhan l’avait senti jusque dans sa chair. C’était l’heure de violence.
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April V. White

April V. White

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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMar 22 Jan - 0:22

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YOU HAVE NO IDEA HOW MUCH IS GONNA BE HARD...


Ce matin là, April se réveilla dans ses appartements. Elle avait la chance d'habiter sur place. Une nécessité selon son mentor qui la souhaitait disponible à toute heure pour l'aider à briser l'esprit des hommes et des femmes mutants ou natifs qui se trouvaient en ces murs. Fin... Son mentor était de toute façon bien plus porté sur les mutants. Se redressant dans son lit, elle passa une main dans ses cheveux et sur son visage. Aujourd'hui, elle ignorait encore quel serait son planning mais la journée promettait d'être longue. La vie ici avait quelque chose de lent, d'ennuyeux, de prévisible. Un soupir s'échappa de ses lèvres. La douche. Expédiée en dix minutes, elle enfila sa tenue. Blanche. The White Lady se devait de jouer de son image. Et puis voir ce symbole de pureté souillé par le sang de ses victimes avait un impact sur celles-ci. Après tout, si les chirurgiens portaient du vert ou du bleu, c'était pour ne pas voir cette couleur carmin... Se brosser les dents, se coiffer... Et elle descendait voir son mentor pour prendre son petit déjeuner. Un rituel auquel il tenait particulièrement. Elle devait bien avouer qu'elle appréciait ces instants. Elle avait alors l'impression de compter pour quelqu'un.

Relevant la tête, elle fronça les sourcils. "Un invité de marque ?". Elle avait répété les mots, surprise. Sa voix trahissait son appréhension. En général ici, les invités de marque finissaient toujours très mal. Le sourire amusé de son aîné ne la rassura pas vraiment jusqu'à ce qu'il ne lui réponde. "Cette nuit, nous avons retrouvé un de ces dégénérés qui nous avait échappé... Et je te l'ai réservé parce que je sais combien tu lui en veux". Elle se redressa sur sa chaise, posant son jus d'orange et fixant l'homme qui lui faisait face. Son esprit analysait chaque mot, chaque mimique sur le visage de son protecteur. Un seul homme était responsable de son chagrin. Un seul homme était encore en vie alors qu'il aurait dû mourir de sa main. Ses yeux s'assombrirent dangereusement alors que le nom s'imposait lentement à elle. "Wilshade?". Le hochement de tête de l'homme la conforta. Ses muscles se tendirent. Les traits de son visage durcirent. "Du calme, ma colombe... J'ai moi aussi besoin de jouer avec lui... Je crois me souvenir qu'il avait un don intéressant alors ne le tue pas trop vite... Même si bien sûr je t'y autoriserai le moment venu". April se leva et vint embrasser son père d'adoption sur la joue. "Merci." Elle quitta la pièce sans un regard en arrière. Il allait payer. Dieu qu'il allait payer pour tout le mal qu'il lui avait fait. Il avait abusé de sa naïveté, de sa crédulité et l'avait abandonné alors qu'elle avait eu besoin de son aide. Comment avait-il pu lui faire ça ? Jouer des sentiments d'une gamine ? La colère avait totalement empli son coeur. April était dans une rage contrôlée mais ceux qui croisaient son chemin avaient intérêt à s'écarter car tout obstacle finit irrémédiablement dans un mur. Ironie du sort puisqu'un jour elle serait capable de le traverser... Aller jouer avec son loup ? Non... Pas tout de suite. Il était dans un endroit très spécial du centre, loin des expérimentations "lambda", celles de son mentor étant considérées comme bien plus extrêmes et peut-être un peu secrètes dans le fond. April ne savait pas trop ce qu'il faisait et dans le fond, ça lui était encore bien égal. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était de torturer, découper, arracher du mutant. Aliéner leurs esprits, leurs coeurs et leurs corps pour ne laisser d'eux que des êtres vides de toute vie. Des ombres d'eux-mêmes, capables de lui obéir aveuglément. Ses "chiots" comme elle se plaisait à les appeler. Aujourd'hui, elle avait une horde de chiots et certains qui étaient passés entre ces mains n'avaient jamais pu se défaire de son emprise. Même s'ils avaient pu fuir dehors. Le conditionnement qu'elle leur faisait vivre était si intense qu'ils pouvaient à l'un de ses appels se mettre à la protéger. Même s'ils n'en avaient pas envie. Les lois de l'inconscient n'avaient plus aucun secret pour elle. Et la jeune femme en ce jour ne voyait plus que la véritable opportunité de vengeance. Mais la première partie de l'épreuve consisterait en la privation. Privé de lumière, d'eau, de nourriture... Se furent ses premiers ordres.

***

Ses talons se mirent à claquer sur le sol brut. Aedhan avait été emmené dans les parties sombres du Centre. Un endroit effrayant où les murs gris de toute peinture rendait l'endroit particulièrement glauque. Une atmosphère propice à détruire l'esprit d'un être humain. Des portes lourdes, ne laissant que peu de visibilité. De véritables cachots. Ici, elle pouvait torturer de toutes les manières possibles, sans la classe et l'élégance des scientifiques tordus qui travaillaient en ces lieux. Ouvrant la lourde porte, April ne jeta même pas un regard à l'agent interne qui surveillait cette porte de fer. Sa télécommande à la main, elle savait que s'il commençait à se montrer ennuyeux elle aurait de quoi le tenir à distance. Glissant sa main dans sa poche, elle ne jeta aucun regard aux cellules. Des paires d'yeux disparaissaient de la petite fenêtre dès qu'ils pouvaient la voir. L'odeur de la peur suintait partout et elle excitait particulièrement la dame blanche. Son pas s'arrêta en face de l'une d'elle. Il était là. Un fin sourire cruel se dessina sur ses lèvres. Il était là. Juste derrière cette porte. Un sentiment de victoire emplit son coeur. Mais aussi de frustration. Elle avait reçu l'ordre de ne pas le tuer. Ennuyeux. Elle ne pouvait pas non plus l'abîmer de trop en lui broyant des os parce qu'il avait besoin de lui entier. On entravait son jeu !

L'homme était un loup pour l'homme. Cette phrase était au combien vraie. Et April allait se faire un plaisir de le rappeler à cet homme loup qui se trouvait juste derrière le battant. Sans défense. Une victime qui serait bientôt consentante et la supplierait de l'achever. Une lente agonie qui lui conduirait dans les affres les plus tortueux du désespoir, dans des supplications que jamais un homme ne penserait jamais prononcer. Elle le tenait. Oui, elle en saliverait presque. C'était ce que son coeur désirait le plus et son monde gris se transforma soudain en un monde de sang. La vengeance était un plat qui se mangeait froid et la native était juste impatiente de pouvoir goûter à celui-là. Poussant le verrou, elle ouvrit la porte. Comme tous les autres, il serait enchaîné au centre de la pièce, presque suspendu. Une position si inconfortable...

« Hey... Alors, le grand méchant loup s'est fait attrapé ? Quel dommage ! »

Le ton de sa voix était moqueur et clairement peu amical. Les yeux plein de mépris elle avança droit sur lui.

« J'ai tellement attendu ce moment si tu savais... La dernière fois, je n'étais pas prête mais aujourd'hui je compte bien te faire payer tes crimes !»

La haine. C'était le seul sentiment qui transparaissait. Elle avança vers un interrupteur et appela un agent pour qu'il lui apporte ses outils. De vieux amis... Bien plus fidèle que ce mutant qui osait lui faire face ce jour là. Quelques deux minutes plus tard, la table arriva. Elle sourit et caressa un à un les objets. Oh, ils allaient tant s'amuser ici, tous les deux. L'adrénaline se déversa dans ses veines. C'était si... Excitant ! Braquant ses yeux vers lui, elle attrapa son arme favorite : le fouet. Rien de tel pour dresser un animal sauvage !
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Aedhan V. Wilshade
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMar 22 Jan - 16:10

« You look so angry. What happened to your soul ? »

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Plop, Plop. Les gouttes d’eau ne cessaient de tomber du plafond légèrement humide de la cellule noire. S’en mêlait aussi le léger bruit des chaînes métalliques lorsque le corps endoloris cherchaient une position plus confortable que l’actuelle. Lorsque la porte jugée déjà bien lourde s’était ouverte, quelques heures plus tôt, le loup avait senti dans ses entrailles que l’heure était aux saignements, à la violence. La seule chose qu’il ignorait encore à ce moment-là, c’était qu’il ne resterait dans l’aile blanche du complexe, parce que l’on comptait l’emmener presque sous terre, du moins il le pensait, ne sachant réellement comment était fait ce bâtiment. On le réservait pour un autre dessein, et une mort plus que certaine. La gorge sèche, Aedhan n’avait pu résister aux brutes qui s’y étaient pris tout de même à deux fois pour le sortir de cette première cellule, celle que l’on jugeait « normale ». A dire vrai, peut-être s’étaient-ils trompés, ou que les ordres n’étaient pas arrivés aussi vite que prévu, alors on le changeait de place, et d’aile. Il fallait à nouveau déambuler dans ces dédales de couloirs blancs, qui devenaient cependant de plus en plus ternes et gris. Cela sentait la salle d’expérimentations à plein nez, et bien que la peur panique du loup glisse toujours dans ses veines, son visage demeurait fermé. La descente aux enfers n’avait pas été de tout repos, se laisser faire ne voulait pas dire accepter d’être traité de cette façon, il disposait toujours de ses droits. Après avoir analysé les éventuels points faibles de ses deux gardes du corps, il avait tenté de prendre ses jambes à son cou, mais n’avait pas réussi, la rapidité des deux agents ayant eu raison sur son état de fatigue. Sur le moment, Aedhan aurait voulu hurler, les déchiqueter, mais il ne put rien faire de tout ça, et rejoignit une des cellules noires à la porte aussi lourde qu’un éléphant bien nourri.

Plop, plop. Les gouttes ne cessaient de tomber dans cette maudite flaque et bien que l’obscurité fût son seul compagnon, il devinait aisément que la flaque ne grossirait pas plus que ce qu’elle était. Quasiment aucune lumière ne filtrait dans la pièce, la rendant encore plus angoissante. Perdre la notion des distances était probablement le plus dur pour le corps humain. En loup, sa vue serait un peu meilleure, et il pourrait distinguer ce qui l’entourait. Oh bien sûr, à son entrée il avait largement eut le temps de noter comment était agencée la pièce. Elle n’était pas forcément très grande, mais ne disposait pas d’une forme particulière, du moins, aucune qui changeait de l’ordinaire. Si le loup n’était pas accroché à ces chaines, il aurait pu dormir comme un loir, mais se sentir tiré vers le plafond, en touchant le sol du bout des orteils empêcherait quiconque de dormir, ne serait-ce qu’une heure. C’était un combat de tous les instants, contre la fatigue, et la douleur que pouvait vous envoyer votre système nerveux. A l’armée, le loup avait appris à maitriser la douleur, probablement pas autant que les agents du Centre, mais un peu tout de même. Les fourmis passaient et repassaient indéfiniment dans ses bras, jusqu’à ses doigts, mais l’on entendait que très rarement le cliquetis des chaines, car il ne fallait pas forcément trop bouger. Plus l’on bougeait, et plus il était difficile d’avoir l’impression d’être confortablement installé.

La notion du temps était pour le moment impossible à perdre, grâce aux gouttes d’eau qui tombaient et imitaient le bruit d’une trotteuse d’horloge. Il n’était pas le seul à être dans cette mauvaise posture, il avait bien vu les regards de certains, agglutinés près de la pauvre petite fenêtre présente sur la porte en métal, fenêtre qui pouvait aisément être fermée lorsqu’on le jugeait nécessaire. Cependant, le plus dur dans ce genre de situation restait le face à face avec soi-même. Si Aedhan n’avait pas été aussi asocial que ces dernières années, sans doute aurait-il pu mal vivre cette expérience, or dans ce tableau, le seul détail qui l’ennuyait était le manque de couverture et le fait d’être presque suspendu en l’air. Le silence, le loup le connaissait bien, c’était devenu un vieil ami. L’isolement ne le gênait pas plus que ça, ce qu’il craignait, c’était elle. C’était eux. Leurs manières n’étaient pas réputées pour être les plus douces et avenantes qui soient. L’angoisse lui nouait toujours l’estomac, la douleur de ses bras endormis devait être maitrisée mais plus les minutes passaient, plus cela devenait compliqué de gérer une angoisse et une maitrise de soi. La dame blanche ne serait pas qui elle est, sans doute aurait-il moins peur. Sans doute craindrait-il moins ce futur face à face, car il savait qu’elle viendrait, si elle était toujours dans ce complexe. Il était toutefois loin d’imaginer que la haine avait grandi avec le temps, pour s’insinuer dans son corps tel un poison mortel. Le loup ignorait ses crimes si odieux aux yeux de la white lady.

La lourde porte cachait bien les sons avoisinants, si bien que les talons ne se firent entendre que lorsque la silhouette féminine s’arrêta devant la porte. Oh, il ne pouvait pas vraiment la voir, mais en entendant le verrou être ouvert, Aedhan devina sans mal que l’on venait enfin pour lui. On le condamnerait pour ce qu’il était, pour sa capacité particulière, on venait déjà de l’enchainer comme un vulgaire animal après tout. L’Homme torturait l’Homme, dans le fond, c’était une vieille façon de procéder, et ce depuis bien des milliers d’années. L’Homme battait son ennemi, car l’Homme n’est qu’un vulgaire animal, et le sera toujours en continuant d’agir ainsi. Si pensant quelques années, l’humanité avait réussi à vivre convenablement, avec la montée de l’apothéisme aujourd’hui, tout ceci n’était devenu qu’une idée utopiste.

A peine eut-elle franchi le seuil de la porte d’ailleurs que la lumière blafarde, bien que moins puissante qu’ailleurs, éblouit les prunelles émeraude du loup qui ne pouvait lui tourner le dos. Le cliquetis des chaines se fit entendre à nouveau, car il évitait de glisser et de perdre pieds, bien qu’il tienne juste avec l’appui de ses orteils sur le sol froid. La voix glaciale d’April résonna comme un poignard dans les oreilles d’Aedhan qui ne comprenait pas comment elle avait pu devenir aussi froide et sèche. La femme qui lui faisait face était à mille lieues de la jeune fille qu’il avait connue, et gardé. Ne daignant lui adresser un seul regard malgré la tristesse qui emplissait son cœur, le jeune homme ne répondit rien. L’on apprenait à se forger une sorte de caractère à l’armée, et l’on ne devait entrouvrir aucune porte à l’assaillant. Aucune porte ne devrait s’ouvrir sur une faiblesse, ou sur son cœur, sinon c’était la mort assurée, et la brisure serait des plus atroces. A entendre la jeune femme, l’on jurerait presque que le loup n’était qu’un vulgaire criminel ayant tué des innocents, et qu’il devait payer, mais Aedhan ne pensait avoir commis aucun crime. Après avoir froncé les sourcils, et malgré le fait qu’elle se dirigea vers un interrupteur, le loup esquissa un petit sourire.

« Si mon seul crime est d’avoir épargné des mutants lorsque j’en avais l’occasion, je trouve la punition bien exagérée. ».

Il ne comptait pas ajouter quelque chose pour le moment, et de toute manière, un homme entra avec un plateau. Le jeu préféré des agents et scientifiques du centre allait commencer. Ils ne se nourrissaient que de cris et de sang, et le fouet dans la main de la white lady en témoignait déjà.
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April V. White

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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyJeu 24 Jan - 0:36

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YOUR CRIME IS THE WORST OF ALL...



L'ambiance était propice à la torture. La jeune femme semblait tellement l'aimer mais ce n'était au fond qu'une façade. On l'avait recueilli, on avait appris à son esprit et à son coeur à haïr ces mutants, ces êtres humains dotés de capacités hors du commun et qui finissaient toujours par tuer des humains. Toujours. Le Mal était en eux et le Centre travaillait à leur rendre leur humanité. Ils n'était plus que des animaux, incapable d'amour, juste capable de ramper à vos pieds lorsque vous activiez les bons leviers. Tues les. Fais les souffrir autant qu'ils t'ont fait souffrir, voire plus.. La rédemption était dans la mort. Les laisser agoniser, lentement. Laisser leur sang se répandre sur le sol. Les confronter aux parties les plus sombres d'eux-mêmes, en faire des chiens bien dressés qui ne pourraient plus rien faire d'autre que vous obéir pour survivre... Et un jour, lorsqu'il n'y avait plus aucun plaisir à en tirer, leur donner ce pour quoi il espérait encore : la mort. La paix éternelle. Douce illusion. Douce illusion dont April les laissait se bercer. Un jour, ils trouveraient la paix. Mais avant il fallait payer son passage vers la mort. Le tribut était le sang, la douleur, la peine. Les cris, les plaintes berçaient ses oreilles dans une douce mélodie que seule son coeur pouvait comprendre. Non. Ils ne pouvaient jamais la comprendre. Jamais ils ne souffriraient autant qu'elle.

Elle le découvrit enchaîné, suspendu comme tous les mutants qui venaient ici. Position au combien inconfortable, tirant sur chacun des muscles. A terme, ceux-ci pouvaient se déchirer. La douleur était alors à son paroxysme mais cela April ne le permettrait pas. Pas tout de suite. Il fallait avant tester les limites de son jouet. Savoir ce qu'il pouvait endurer pour elle ou pas. Pouvoir s'immiscer dans son esprit, voire même son coeur. Combien tombaient étrangement amoureux ? Ce n'était pas de l'amour, juste une question de survie. Un syndrome qui ils l'espéraient leur permettraient d'obtenir plus de clémence mais il n'en était absolument rien. April se prenait alors à jouer avec eux, comme un chat avec une souris condamnée par avance car sans aucune possibilité de fuir, sans aucune possibilité de se cacher. Les yeux émeraudes s'étaient levés vers elle. Le regard froid qu'elle posa sur lui détailla les muscles. Hum... Pas mal. Ce ne serait que plus agréable de les lacérer encore et encore et encore... Passant sa langue sur ses lèvres tel un prédateur guettant sa proie et salivant d'avance, elle le salua. Cruelle, elle savait déjà très bien ce qu'il allait vivre. Nul doute que ce serait à mille lieues des autres. Les autres ne comptaient pas mais lui... Lui... Oh Dieu elle rêvait chaque nuit de lui lacérer la peau, de faire couler son sang, de déchirer ses chairs lentement, avec méthode avant de laisser sa rage le réduire en charpie. L'entendre hurler, la supplier, pleurer peut-être... Tout comme elle lorsqu'elle avait cherché à le joindre et qu'il avait ignorer ses appels. Oh oui... Elle ignorerait ses lamentations comme il avait pu lui opposer le plus effroyable des silences. Il avait tué ses parents. Les mutants étaient mauvais. Ils tuaient toujours un humain. Le discours du centre bien rôdé traversait sans cesse son esprit.

Il avait détourné les yeux. Comment osait-il ? Pensait-il vraiment encore pouvoir la snober de la sorte ? Moqueuse, elle décida de lui annoncer la couleur. Oui, c'était un meurtrier. Il avait tuer ses parents ! Des innocents ! Des humains normaux ! Tout ça par sa faute ! Après tout l'autre mutant le cherchait lui ! Et puis que dire encore de ses propres parents à lui? La blonde se doutait bien que c'était aussi par sa faute. Le savait-il seulement ? S'il n'en avait pas eu connaissance, un rire amer s'échapperait de sa gorge car rien n'est plus inhumain que de laisser ses parents derrière soi. Décidant de mettre un peu plus de lumière, elle le surveillait du coin de l'oeil et le sourire ne lui échappa pas. Il se moquait d'elle ! Une vague de colère sans nom assaillit son être.


« Tu as fait bien pire ! », commença-t-elle. « Tu n'es qu'un meurtrier. Tu as tué de sang froid ! Tu es ignoble ! ».

Le fouet en main, elle dégagea l'agent qui ne servait à rien et contourna l'homme loup. Oh oui il allait payer. Les souvenirs du meurtre remontèrent à son esprit, brisant la muraille de son coeur. Les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Des larmes de colère.

«Je te hais ! » lui cracha-t-elle à la figure en faisant claquer la lanière de cuir sur la peau tendre du dos. «JE TE HAIS ! »

Une marque rouge apparue, bientôt accompagnée de bien d'autre qui s'entrecroisaient. Elle ne comptait même plus les coups, faisant simplement rougir le dos d'Aedhan jusqu'à ce qu'avec une grande satisfaction elle ne voit le sang couler. Les premières gouttes rougirent le sol. Elle ne pouvait aller au delà d'un certain nombre de coups. Jaugeant à la vue qu'il était déjà bien amoché, la native passa un doigt le long d'une plaie pour en récolter le sang qu'elle porta à ses lèvres. Le goût métallique du sang emplit sa bouche. Divin. Y avait-il le goût de la douleur ? Elle l'espérait.

« Je vais te briser au point que tu ne sauras même plus qui tu es, je te le garantis ! ».

La menace s'ensuivit d'un coup dans une zone nerveuse sensible. Une douleur fulgurante remonterait le long de son dos jusqu'à cogner dans son crâne. Et les chairs à vif n'en feront qu'augmenter la douleur.
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Aedhan V. Wilshade
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyVen 25 Jan - 22:03

« I don't know what it is. »

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Lui faire à nouveau face n’était pas une chose des plus agréables mais il n’avait pas vraiment le choix, car il avait fait la bêtise de sortir de son tunnel habituel. De son coin à l’abri. Il était sorti, pour se restaurer de façon un peu plus originale que d’habitude, à moins que ce ne fût pour s’aérer l’esprit. A présent, le loup s’en mordait les doigts car la douleur était difficile à apaiser et à surpasser, pourtant, c’était loin d’être terminé. Ca, Aedhan le lisait parfaitement dans les prunelles et le regard déterminé de la jeune femme qui lui faisait face. Ce regard laissait transparaître tellement de haine que ça lui en donnait froid dans le dos, sa princesse était méconnaissable et il n’était pas en mesure de lui offrir ce qu’elle attendait, car il ignorait de quel crime elle pouvait bien parler. La lumière avait aveuglé ses prunelles émeraude, tandis qu’il essayait tant bien que mal d’avoir une emprise sur son corps et sur ses orteils, seul maintien encore possible malgré les chaines. April était entrée dans une tenue des plus blanches et impeccable, les talons martelant le sol glacé de la pièce. Si le loup ignorait la bonté qui se trouvait en son cœur, il l’aurait très probablement détesté, et aurait joué avec elle, sur un ton à la fois arrogant et moqueur, comme si rien ne l’atteignait. Malheureusement, Aedhan savait pertinemment que la jeune femme devant lui était tout simplement perdu, qu’elle se cherchait peut-être encore, et il ignorait ce qu’il s’était passé car du jour au lendemain le militaire n’avait plus eu de nouvelles. Toutefois, April avait su se forger une carapace, et s’il avait su ce qu’il allait subir, peut-être aurait-il été plus prudent. A dire vrai, le jeune homme avait toujours été prudent depuis sa première évasion, il avait suffi d’une fois, d’une nuit pour que toute sa sécurité vole en éclat. Et aujourd’hui, il en ferait les frais. Le fouet bien en main, Aedhan ne semblait guère impressionné, et bien qu’il ne joue pas sur l’arrogance il se permit tout de même de détourner les yeux et de sourire, préférant user de l’image d’un loup enjoué, qui, dans le fond se fichait bien de ce qu’il pouvait lui arriver. En vérité, l’ex militaire ne voulait simplement pas la regarder dans cet apparat, ce n’était pas l’April qu’il connaissait. Ce fut sans fioritures qu’il lui répondit, précisant qu’il trouvait la punition bien trop grande par rapport au seul « crime » qu’il connaissait. Pour lui ce n’en était pas un, mais aux yeux des apothéistes et du Centre, c’était un péché impardonnable, voir horrible.

Ne bougeant pas d’un centimètre –essayant du moins -, l’homme loup se permit tout de même de lever les yeux vers elle, le visage totalement fermé, comme inviolable. Les mots s’échappèrent des lèvres de celle qu’il avait gardée jadis et qui avait tout d’une petite fille adorable et sûre d’elle. Les mots ne l’atteignirent pas vraiment, car il ne comprenait toujours pas. Jamais Aedhan n’avait tué de sang-froid, alors pourquoi lui faisait-elle cette remarque ? Est-ce que le centre l’avait endoctriné au point qu’elle puisse croire qu’il en était capable ? Fronçant les sourcils, il voulut répondre mais n’en eut pas réellement le temps, car aussitôt l’agent expédié, aussitôt elle le contourna, et ce n’était certainement pas par pur aspect esthétique. Ce ne furent pas les premiers mots qui firent mal, ni même le premier coup de fouet. Ce qui lui fit mal, ce fut le ton donné, et la sincérité si flagrante qu’il pouvait lire dans le son de sa voix. Elle le haïssait, mais pour quelle raison ? Qu’avait-il fait ? Qu’importe la raison, elle le faisait car elle avait été entrainée pour. Contractant finalement son dos, Aedhan chercha une position plus confortable mais manqua de perdre son seul appui. Il était d’ailleurs en grande difficulté à ce moment-là, en appui seulement sur le plus gros orteil de son pied droit. Serrant les dents face à la vivace douleur qui arpentait son dos et le marquait, recouvrant par là-même les anciennes cicatrices qu’il avait déjà, le loup ne voulait pas hurler, et il ne comptait le faire. Alors il grognait, serrait les dents, contractait le dos comme pour lui résister un tant soit peu, mais ne disait rien, et ne criait surtout pas.

L’entrainement à l’armée n’était pas des plus tendres, ce n’était pas le pire de tous comparé à certains autres métiers mais il en avait tout de même bavé. Il fallait savoir résister à l’ennemi si celui-ci vous torturait. Bien sûr, cela n’allait pas dans les extrêmes comme le centre pouvait parfois le faire, mais grâce à ça, Aedhan savait maitriser la douleur dans son dos, c’était ce qui l’empêchait d’hurler. Au bout de quelques minutes, le loup finit par adopter une autre tactique, et décontracta totalement ses muscles, il joua le jeu de celui qui n’en avait strictement rien à faire. Bien sûr, le jeune homme restait humain, serrant les dents et fermant les yeux tout en fronçant les sourcils chaque fois qu’un coup partait. Le plus dur, c’était de rester stable, car les chaines le tirait vers le haut, pour être honnête il perdit au moins deux fois l’équilibre avant de réussir à se stabiliser pour équilibrer au mieux le poids de son corps dans chacun de ses membres. Il fallait dégager le poids du corps des épaules et des bras au maximum. Mais bientôt il le sentit… Le sang couler et s’échapper de son dos. Sa chair à vif, il la devinait tant la brûlure se faisait fugace à certains endroits de son dos. Lacéré à vie, des marques supplémentaires qui complèterait le palmarès de coups reçus. A force de torture, Aedhan serait bientôt le seul mutant du camp « rebelle » à disposer d’autant de cicatrices, au point qu’on ne pourrait plus les compter. Le cœur tambourinant dans sa poitrine, le loup tentait de respirer normalement, afin de ne laisser aucun comportement physique trahir sa douleur. April fit toutefois quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas, elle passa un doigt le long d’une plaie ouverte pour il ne savait quelle raison car il ne pouvait la voir comme elle se trouvait dans son dos. Dans le fond c’était peut-être mieux ainsi, s’il avait su, il aurait sans doute pris peur. Pris peur de voir une jeune femme qui était si charmante quelques années auparavant n’être finalement qu’un monstre avide de sang et de chair.

Il ne fallait pas croire, Aedhan avait du caractère, il bravait les situations, bien que son premier séjour au centre l’ait ébranlé. Le loup restait imprévisible, et bien qu’il fut à la place du faible, du prisonnier il ne comptait pas de laisser faire sagement. Jamais elle n’obtiendrait ce qu’elle voulait. Il le sut rapidement, d’ailleurs, ce à quoi s’attendait son ancienne gamine pour qui il faisait le baby-sitter. Les paroles fusèrent, une énième fois, juste avant qu’une fulgurante douleur ne se fasse sentir, l’obligeant à laisser échapper un gémissement, ce n’était pas un cri, mais presque. Le coup était parti si vite qu’il avait l’impression de s’être pris un coup de massue sur le haut du crâne. Sonné, il ne croisa pas ses prunelles, car elle se trouvait toujours dans son dos. Grognant encore légèrement, il chercha à récupérer un point d’appui, qu’il avait encore perdu…

« Si jamais tu arrivais à tes fins, tu n’aurais plus de meilleur ami en ce bas monde… ». Le ton n’était pas froid, ni vraiment sec, juste neutre, et véridique. Il avouait ne pas croire qu’elle y arriverait, tout en jouant sur le côté des sentiments, en espérant qu’il lui en reste encore un peu, car il ne comprenait toujours pas…


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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyDim 27 Jan - 1:08

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STOP LYING !


Les émotions. Combien de fois Lui avait-Il dit de les oublier ? La science était la Vérité. Il fallait ne surtout jamais écouter ses émotions, se montrer cartésien, étudier l'homme pour en connaître ses secrets, ses faiblesses. Comme un membre qui se gangrène, savoir quand trancher la chair morte pour en sauver les cellules encore saine. Tout était si parfaitement cadré dans sa petite vie. Pas d'imprévu. Pas de surprise. Jusqu'à ce jour où on lui avait annoncé qu'il avait de nouveau été capturé. Lors de leur dernière entrevue, elle était encore jeune. Il n'était rien de plus que son test, son test pour savoir si elle était la digne fille de son père adoptif. Si jeune, le coeur encore innocent, elle avait pourtant frappé. Elle avait torturé. Si son coeur saignait sous chaque coup qu'elle infligeait, April savait pourtant qu'elle lui sauvait peut-être la vie. Et d'ailleurs, ça avait bien fonctionné puisqu'ils ne l'avaient pas tué, persuadés qu'April n'avait plus aucune émotion. Devenir une machine. A une époque, elle aurait probablement pensé que faire ça était horrible mais aujourd'hui il était tellement plus simple d'obéir à des ordres, sans réfléchir. Simplement exécuter, faire son travail et repartir oublier une autre nuit cette vie qui dans le fond ne lui apportait aucune satisfaction. Dehors, les humains normaux vivaient. Ici... Ils survivaient tous. Loin de se douter également qu'elle était une native, elle se pensait simplement humaine. Ses parents étaient humains après tout. Pourquoi serait-elle une mutante ? Qu'importe. Habituellement, les autres comme elle portait une tenue d'une autre couleur pour éviter qu'on ne puisse voir le sang mais elle... Elle, elle adorait voir se peindre de rouge le blanc de son uniforme qui était comme une seconde peau pour elle.

Loin était la petite princesse de huit ans qui vénérait un mutant capable de se transformer en loup. Loin était cette adolescente innocente qui confondait ses sentiments et se refusaient à reconnaître ceux qu'elle lui portait, bien plus que ceux d'une simple petite soeur. Oui, loin était cette April qui riait, se confiait et qui lui faisait confiance. Ces temps dorés n'étaient à présent plus que de lointains souvenirs d'une enfance brisée. Aedhan était responsable de la mort de ses parents. Elle avait vu le cadavre de son père, entendu les cris de sa mère... Vu le meurtrier les mains recouvertes du sang des siens venir à elle. Traquée, elle avait dû fuir pour se prendre dans la toile d'un prédateur sûrement plus dangereux encore. Mais celui-ci avait utilisé son visage affable, sa gentillesse pour l'hypnotiser et lentement dévorer son coeur. A présent, ne restait plus que la haine. La haine de celui qui l'avait abandonné malgré ses appels au secours, celui qui avait promis de toujours la protéger quoiqu'il arrive. Ah il l'avait bien protégé, pour sûr ! Elle avait fuit en pyjama dans les rues ! Elle s'était retrouvée seule, en pleine nuit, dans les rues, poursuivie par un monstre par sa faute ! Il était tout autant un monstre et la colère vrillait dans ses veines. Se moquant bien de ses petites préoccupations d'yeux aveuglés par la lumière ou sur les chaînes suspendues qui ne lui permettaient pas vraiment de poser les pieds.

Dresser un chien, c'était facile. Il suffisait d'ancrer la peur en lui, la peur de la punition. Le récompenser aussi pour ses bonnes actions. Se montrer doux et intransigeant en même temps. Imposé ses règles, entrer dans son esprit, pouvoir en obtenir toutes les pensées sur simple demande... La White Lady était crainte. Son nom la précédait parce que sa souffrance était telle qu'elle trouvait un plaisir malsain à rendre la pareil à tous ceux qui passaient entre ses mains. Aedhan n'en serait pas une exception. La réponse qu'il lui avait fait avait réveillé cette colère enfouie au plus profond de son coeur et un torrent haineux de lave se déversa sur le dos de son prisonnier. L'attitude froide, fermée ne fit qu'empirer la pression qui régnait dans ce volcan prêt à s'éveiller. Les coups plurent sur le dos de son ami d'enfance, en une sentence implacable qui fit jaillir des gerbes de sang. Des tâches piquetèrent son visage et ses vêtements mais elle s'en fichait pas mal. Hurle. Mais hurle ! April voulait l'entendre la supplier, l'implorer de l'épargner. Avait-il épargné ses parents lui ? Les avait-il épargné ? Non. Il les avait laissé mourir ! Elle frappa plus fort, augmentant l'intensité. Mais rien à faire. Elle le vit se détendre. Après tout, il n'y avait aucune surprise. Il avait dû s'y attendre... Et ce n'était que le début des réjouissances. Oui, April inspira profondément et reprit le contrôle d'elle-même. Plus dangereuse encore que lorsqu'elle agissait sous le coup de sa colère. Un éclat sadique passa dans ses yeux alors qu'elle goûtait le sang de sa victime. D'ailleurs, elle en reprit et passa devant, léchant son doigt devant lui.

«Comme tous les autres... Le goût de la culpabilité. »


Elle sourit. Un sourire cruel. Le temps qu'elle aille discrètement récupérer son prochain coup. Elle poussa la table dans son dos afin qu'il ne puisse jamais savoir à quoi elle allait recourir. Et avant de continuer, elle pencha la tête sur le côté avant de lui donner un coup. Un gémissement. Elle le vit glisser avec satisfaction, reprenant difficilement son équilibre. Un chiot. Aussi empoté qu'un chiot.« Si jamais tu arrivais à tes fins, tu n’aurais plus de meilleur ami en ce bas monde… ». Sa satisfaction retomba comme un soufflé raté. Surprise, ses yeux s'étrécirent. Alors qu'il ne pouvait voir, elle prit un chalumeau et chauffa une lame à blanc. Un meilleur ami ? Il se foutait de sa gueule là ? Elle allait lui montrer à quel point elle le considérait comme un meilleur ami ! Elle avança vers lui et sans hésiter, elle l'appliqué sur une plaie sanguinolente. La fumée et l'odeur de peau brûlée se répandit dans la cellule. April recula. Elle avait peut-être un peu trop brûlé mais peu importait. Quelques secondes plus tard, elle réitéra. Encore et encore. Pleure. Hurle. Implore autant que tu le veux parce que personne ne viendra jamais t'aider ici. Oh oui... April le tenait entre ses griffes et comptait bien lui faire payer son dû.

«Comment oses-tu te prétendre à cette place ? Tu n'es qu'un monstre ! »

Dommage. Elle n'avait pas les braises de disponible. Elle observa les outils et le temps de le faire patienter, elle lui injecta un produit spécial, capable d'activer toutes les terminaisons nerveuses du corps humains pour le persuader que la douleur venait de partout à la fois. Il allait plier... Ce n'était qu'une question de temps... En attendant, elle repassa devant lui et lui souleva le menton pour qu'il puisse voir à quel point elle le maîtrisait.

«Un meilleur ami n'aurait jamais tué. Et il aurait tenu sa promesse. Alors arrête de mentir si tu ne veux pas voir jusqu'où je suis prête à aller pour te briser. »
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyLun 28 Jan - 20:54

« I'm not lying. Don't you try to make me angry. »

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Un loup n’avait rien d’un chien. S’il en avait la ressemblance ça s’arrêtait là. Un loup restait sauvage, ne vivait que pour lui et sa meute. Un loup n’était que très rarement domestiqué. Dans le cas d’Aedhan, l’animal ressemblait beaucoup à l’homme, le caractère était presque similaire, à la différence près que le jeune homme était plutôt à la place du loup solitaire, qui ne trouvait pas encore sa place dans la nouvelle meute qu’il devait occuper. Il aurait pourtant pu faire un quelconque effort, mais il n’en était rien, car l’homme aussi bien que le loup s’enfermait dans la solitude, dans cet objectif de cachette. Une peur viscérale de l’homme et de ce qu’on pouvait lui faire. Traqué, chassé et même probablement tué. Il avait fui le centre pendant des jours, avait erré comme une âme en peine, blessé, meurtri dans son corps et dans son âme, puis il avait finalement trouvé l’entrée des tunnels. On l’avait accueilli quasiment à bras ouverts, mais lui, était déjà blessé dans son amour propre, tel un animal blessé cherchant à mourir à l’abri des regards. Sur le moment, c’était bel et bien ça qu’Aedhan avait cherché. Mourir à l’abri des regards, n’être plus qu’avec lui-même, sans que personne autour ne daigne s’en approcher. Lentement, il avait guéri, mais son cœur blessé, lui, jamais. Encore aujourd’hui, alors qu’il se trouvait dans cette cellule, accroché, les pieds touchant le sol froid et humide, le loup ne faisait qu’un avec lui-même. Pour le coup il aurait aimé fuir, se transformer à nouveau et le rester, jusqu’à la mort, tant il sentait que sa place d’humain parmi les humains était vaine, et ne servait à rien.

Aujourd’hui, dans une pièce quasiment plongée dans le noir, le loup faisait face à sa plus grande angoisse. L’angoisse n’était pourtant pas assez forte pour qu’il accepte d’obéir à qui que ce soit. Le loup restait sauvage, presque indomptable. April ne voyait pas combien elle avait de la chance, il aurait suffi qu’il soit sous sa forme animale pour qu’il soit capable de lui attraper la gorge et de la tuer en un coup sec. Si elle le poussait à bout, sans doute en serait-il capable, bien que son cœur lui ordonne de ne pas lui faire de mal. Pourquoi lui en faisait-elle alors ? Pourquoi ressentait-il autant de haine dans le son de sa voix et dans ses gestes ? Dans chaque coup qu’elle lui donnait dans son dos ? L’atmosphère était des plus tendue, et malgré les coups qui déchiraient la chair de son dos, Aedhan faisait de son mieux pour ne pas broncher, il ne hurlait pas une seule seconde. Un gémissement ou deux s’échappèrent, tout le reste ne fut que grognements et dents grinçantes. Il ne lui ferait pas ce plaisir, car son esprit, lui, cherchait toujours à comprendre ce qu’il avait bien pu faire pour que la jeune femme le déteste à ce point. Elle disait qu’il était un meurtrier, lui n’avait quasiment jamais tué de sang froid, ni par pure envie de le faire. Il ne comptait aucun cadavre sur ses doigts, car il n’avait même pas eu le temps de partir « en guerre », car le monde avait si vite changé que le soldat Wilshade ne put être appelé à se déplacer ailleurs. L’on ne lui demanda aucun service, car l’apothéisme, lui, fit sa plus belle entrée dans l’histoire du monde. Et le monde en pâtie si vite, qu’aucun humain de cette terre n’eut réellement le temps de réaliser. Aedhan, du moins, n’eut pas le temps de voir le monde changer, du jour au lendemain, l’on lui arrachait ses camarades qui avaient eu la mauvaise idée de se vanter de leurs capacités hors normes. D’un claquement de doigt, l’officier de l’armée avait dû redoubler de vigilance pour que sa véritable nature ne se dévoile au grand jour. Mais où était-il à présent, ce temps ? Ce temps-là où il n’était qu’un adolescent comme les autres, cherchant à réussir à l’école ? Ce jeune officier qui attendait de faire ses preuves dans l’armée et de rendre son père fier de lui ? Ce temps paraissait si loin aux yeux du loup qu’il en avait mal au cœur. C’était comme si ce passé n’avait été qu’un doux rêve, et qu’il avait toujours été là, dans cette cellule, meurtri, agonisant, se raccrochant à un petit bout de bonheur qu’il se serait lui-même imaginé. Oui, peut-être son esprit était-il tout simplement malade, malade au point d’avoir cru garder son bourreau lorsqu’elle était jeune. Pauvre esprit qui s’inventait une vie qu’il n’avait jamais eu.

Si le jeune homme avait été aussi fragile, surement croirait-il dur comme fer à cela. A la folie elle-même. Ses repères seraient sans doute perdus à jamais, rendant les barrières de son esprit et de la raison infranchissables. Mais il n’en était rien. Le loup était parfaitement conscient de sa situation, il n’était pas fou, et le savait pertinemment. April se jouait de lui, de ses nerfs qui répétaient inlassablement la même douleur, tantôt plus forte, tantôt subtile. Si au début il se crispait violemment, à présent il n’en était plus rien, car le loup arborait une autre tactique, celle de celui qui s’en fout et supporte sans broncher une seule seconde. Bien sûr la douleur était là, horrible, cuisante et très désagréable, il pouvait sentir son sang s’échapper de ses plaies pour venir s’écraser sur le sol déjà glissant de la cellule. Le doigt qui passa le long d’une plaie ouverte eut le don de lui hérisser les poils et de lui donner la chair de poule, pire encore lorsque la jeune femme passa devant lui, léchant le sang sur son doigt. Qu’était-elle devenue ? Légèrement perturbé par cette vision, Aedhan s’obligea à rester de marbre, l’air hagard, comme absent, parti ailleurs pour mieux échapper à la torture. Le visage était fermé. Son dos était complètement endoloris, et des fourmis ne tardèrent pas à l’envahir, sensation désagréable car la chair avait été chauffée par les frottements à répétitions de la lanière. Pour lui, son sang n’avait aucun goût, car il ne ressentait aucune culpabilité, il n’avait rien fait, April mentait et cherchait à montrer qu’elle disposait de la force. Dans le fond, oui, elle avait les dés dans sa main, mais il ne comptait pas la laisser gagner la partie. La blonde eut toutefois l’intelligence de cacher le plan de travail contenant les différents outils de torture dans son dos, afin qu’il ne puisse pas s’attendre aux différents coups. Sur ce point elle avait été maline, très maline. Malheureusement pour le loup, un coup supplémentaire partit, le tétanisant sur place, l’obligeant à gémir de douleur. Comme sonné, il glissa et perdit son équilibre. Luttant pour récupérer une place la plus confortable, il ne porta pas vraiment attention aux différents bruits emplissant la pièce. Ses oreilles bourdonnaient et son cœur tambourinait si fort dans sa poitrine que c’était comme s’il n’entendait plus que ça, les battements. Baboum baboum.

Avec difficulté, Aedhan réussit tout de même à se maintenir à nouveau debout, répartissant le poids de son corps au mieux. Il s’était même permis une remarque, avec un léger sourire narquois, vraiment léger, car ces mots-là il les pensait vraiment. Si April arrivait à ses fins, elle perdrait réellement un meilleur ami, probablement le seul qu’il lui restait encore en ce bas monde. La douleur, elle, n’attendit pas pour se faire vivace, en guise de réponse. La blonde tenait réellement à le briser et pensait réellement qu’il était un meurtrier. Le Centre savait-il aussi bien manipuler les esprits ? Il en avait de la peine pour elle, mais également pour lui. Elle torturait un ami, quelqu’un qui l’avait consolé dans leur enfance, et elle le faisait sans le moindre remord. Au contact de la lame brûlante sur une plaie déjà ouverte, Aedhan ne put retenir un cri de surprise. Il se crispa sous la douleur, l’effet de surprise était vraiment réussi, mais il ne comptait pas lui donner une autre satisfaction. Les brûlures s’enchainèrent, et bien que le loup serrait les dents pour s’empêcher de hurler, il ne put qu’en retenir deux ou trois. Aucune larme ne s’échappait de ses prunelles, mais son dos lui, se crispait instantanément à chaque fois, le corps reprenait ses droits sur la raison, et la douleur était si forte, si brûlante que son corps ne pouvait que réagir à l’attaque. La respiration saccadée, des gouttes de sueur perlant à son front et descendant lentement le long de ses jours, le jeune homme subissait la torture plus qu’il ne la prenait en main. Les paroles d’April volèrent dans le silence tendu de la pièce humide, et Aedhan voulut instantanément y répondre. Malheureusement, la belle en avait décidé autrement et sans qu’il n’ait le temps de voir un mot s’échapper de sa gorge, la piqure se fit sentir et la douleur envahit son corps tout entier. Un cri déchirant brisa le silence tandis qu’il perdait à nouveau pieds, laissant les chaines porter le poids de sa carcasse souffrante. Serrant les mains autour des chaines à s’en faire blanchir les jointures, le loup ferma les yeux, fronçant les sourcils et serrant ensuite les dents. Chacun de ses muscles se contractaient, et la douleur ne semblait pas prendre fin. Malgré un cœur qui manquait de sortir de sa poitrine, Aedhan prit sur lui et souffla, plusieurs fois de suite, comme s’il essayait de se tenir suspendu à une branche, et qu’il effectuait un exercice plus que physique.

Les yeux rougis par la souffrance, il força son corps à se détendre doucement, mais April se trouvait déjà devant lui pour lui attraper le menton. Il aurait pu fuir le regard de la blonde, mais sous le joug de la douleur il n’en prit pas la peine, au contraire, il plongea ses prunelles dans les siennes, d’un air toujours déterminé, même malgré la fatigue déjà présente, même malgré le fait que son corps déraillait complètement.

« Je n’ai pas tué. ». Rien qu’un murmure, car il soufflait toujours, sa respiration ne se calmait pas, et les gouttes de sueur tombaient sur le sol à présent. « Et je t’ai toujours écris… Jusqu’à ce que tu ne le fasses plus. ». Il fronça ensuite les sourcils et dit plus fort. « Je ne suis pas ton chien ! ». Finalement, il lui cracha au visage. Le côté sauvage de l’animal avait été mis à mal.
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMar 29 Jan - 0:21

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WOW. YOU GOT ME ANGRY... YOU'RE GONNA REGRET IT !


Et quel fut le premier chien a être domestiqué ? Et oui un loup. Il avait suffit de quelques louveteaux, de remplacer une mère et de créer une dépendance pour que ceux-ci suivent les hommes. La White Lady était douée pour justement pousser ses victimes à régresser et à oublier tous leurs souvenirs de leur ancienne vie, pour les rendre dépendants d'elle d'une manière ou d'une autre. Il pouvait être solitaire, il n'en serait que plus facile à briser. Car à quoi se rattacher ? Sans parents, sans enfants, sans petite amie... D'ailleurs, April l'avait même un jour soupçonné de préférer les garçons aux filles : jusqu'à ce qu'il parte, elle n'en avait jamais croisé une. Or, avec le succès qu'il avait, c'était bien incompréhensible. Oh, elle était loin de se douter que même pour lui, la frontière de leur amour "fraternel" était floue. Elle était persuadée qu'il ne la voyait que comme la gamine un peu trop idéaliste qu'il gardait. La "silly girl". Ces souvenirs étaient déjà bien loin. Plus rien n'en restait, elle ne voulait même pas se souvenir. Oui, elle les empêchait de remonter à la surface. Ouvrir cette porte la perdrait. C'était si profondément ancré en elle que la jeune femme faisait tout pour alimenter le feu de sa colère. La première fois qu'il était venu, elle avait échoué. S'ils savaient... Elle l'avait frappé encore et encore en effaçant toute émotion de son visage alors que son coeur partait en lambeaux, pleurant la violence qu'elle lui infligeait. Mais ils y avaient tellement cru qu'ils ne lui avaient pas demandé de le tuer. Et elle... Qu'avait-elle fait ? Elle l'avait aidé à fuir, espérant qu'il ne reviendrait jamais et espérant au fond de son coeur qu'il l'emmènerait avec lui. Mais il ne l'avait pas fait. Et elle n'avait pas eu le courage de le suivre non plus. Alors cette rage qui la consumait s'était renforcée jusqu'à devenir une haine féroce. Il l'avait abandonné. Deux fois. Deux fois il l'avait laissé entre les mains de personnes qui ne lui voulaient pas que du bien. Manipulée, aveuglée, elle en venait à ne plus vraiment savoir où était la réalité, le bien et le mal. Perdue, elle avançait dans les ténèbres de son existence, vivant chaque jour l'un après l'autre, s'ennuyant d'un avenir qui ne semblait rien lui promettre. Et le Centre... Le Centre avait encore cette image de sécurité. Depuis qu'elle était dans les murs, elle n'avait jamais cherché à les quitter. Depuis qu'il l'avait recueilli ici et lui avait permis de vivre dans des pièces décentes et d'avoir le pouvoir en ces lieux, enfin, seulement sur ses victimes, elle n'en restait pas moins toujours cette gamine de 13 ans qui hurlait pour qu'on vienne la sauver. Et personne ne l'entendait. Personne ne s'en souciait. Et la mort ne l'effrayait même plus. C'était ce qui pouvait arriver de mieux ici. La fin des souffrances. La possibilité peut-être de rejoindre le Paradis, de retrouver ses parents, les seuls à l'avoir sûrement vraiment aimée un jour. Oui, la solitude aussi elle la connaissait bien. Ici, les vrais amis n'existaient pas vraiment. Il y avait bien ce médecin mais April l'évitait autant que possible. Il faisait toujours des réflexions qui lui donnait envie de le tuer. Le discours qu'on lui avait martelé, l'oubli qu'elle recherchait, vivre au jour le jour, tout ça avait contribué à transformer sa personnalité. En surface seulement. Car si l'on creusait bien...

Jouant avec les cordes de la douleur, April réveillait chaque nerf. La palette recouvrait tant de possibilités, chaque couleur apportant une sensation différente. Certaines, faisaient s'emballer le coeur. D'autre, réveillait une forme d'agressivité. D'autres encore, faisait un effet de marteau dans le crâne et il fallait surtout doser la douleur que la victime était capable de supporter. Chercher les limites. Et Aedhan semblait plutôt résistant. La première vague de colère passée, elle avait décidé de jouer avec lui. Léchant consciencieusement le sang du loup sur son doigt, elle observait chacune de ses réactions. Oh elle vit bien ce voile d'incompréhension passer dans son regard et un sourire sadique et amusé se dessina sur ses lèvres. Oui... Elle ne plaisantait pas. L'air absent ne la déstabilisait pas. Il n'était pas le premier à essayer et ne serait pas le dernier à comprendre qu'il était impossible de fuir. Fuir ne servait à rien. Il fallait embrasser la douleur, l'aimer pour la rendre supportable. Mais comment pouvait-il le savoir ? Il n'avait pas été formé comme elle lui... Pourtant elle connaissait bien chacune des tortures qu'elle lui infligeait, pour les avoir elle même connues. "Le meilleur des agents est celui qui connaît la peine qu'il inflige. Teste toi et apprend à aimer". Oh elle avait appris... Elle n'avait pas eu le choix. La cruauté d'un homme était parfois sans limite et comme tant d'autre, alors qu'il lui avait révélé ses secrets, elle en était devenue dépendante, jusqu'à le considérer réellement comme un père adoptif. Quel père ? Il s'amusait seulement de ses petits jeux sadiques. Un air affable et tant de mal en lui. Parfois, les gens ne sont pas ce qu'ils semblent être... Entraînée pour gagner, elle savait qu'elle sortirait vainqueur. Après tout, cela ne faisait que commencer. Un gémissement de douleur. Un chiot qui peinait à tenir debout. Mignon. Ou pathétique suivant le point de vue. Lui laissant juste le temps de reprendre son équilibre, il crut bon de se moquer. Grave erreur. Un meilleur ami n'aurait jamais fait ce qu'il avait fait. Et surtout... Elle n'en voulait pas de meilleur ami !

Cautérisant les plaies avec les moyens du bord (oui il fallait un peu réparer parfois pour que la victime tienne plus longtemps et puis une infection serait fort mal venue). Un cri. Enfin. Un nouveau sourire. Il perdrait. Ce n'était qu'une question de temps. Et du temps, elle en avait. Elle maîtriserait chaque seconde, chaque minute. Une fois les cautérisations terminées, elle décida de prendre ce fameux produit pour le lui injecter. Un autre cri. Douce musique pour ses oreilles au point qu'elle en ferma les yeux. Le cliquetis des chaînes, les pieds se traînant au sol pour reprendre un appui... Douce musique. Un ode à la vie. Ou à la mort ? S'en était le premier pas. Suffocation. Oui... C'était intéressant n'est-ce pas ? Repassant devant lui, elle chercha son regard pour qu'il puisse voir à quel point elle était sérieuse et n'avait peur de rien. Il la fixa. Déterminé. Bien. Ce serait un peu ennuyeux s'il se laissait dresser aussi facilement...

« Tu as tué comme tous les autres. Comme tous les autres » répéta-t-elle, la voix glaciale.

Son visage luisait de sueur. Et ça ne la répugnait pas. « Et je t’ai toujours écris… Jusqu’à ce que tu ne le fasses plus. ». Ses yeux s'étrécirent. Elle allait répliquer mais il lui cracha au visage. Choquée, elle le fixa quelques secondes, surprise. Puis, son corps se raidit et elle reprit un masque froid d'indifférence.

« Tu n'aurais jamais dû faire ça. »

La voix tranchante, elle repassa dans son dos pour prendre des câbles électriques. Se rapprochant de lui sans bruit, elle le laissa dans l'attente quelques longues secondes avant de se déchaîner. Elle le posa sur le flanc gauche. Puis le droit. L'électricité claquait sur le corps d'Aedhan et le bruit ne laissait aucun doute sur l'efficacité de la chose. Le grésillement, les nouvelles brûlures. Elle en vint à hurler sa rage contre lui. Une rage toute aussi primale. Des larmes lui montèrent même aux yeux alors qu'elle l'insultait, lui hurlait qu'il était un assassin et qu'il ne méritait que de mourir. Le coeur s'emballait peut-être à présent. Elle ne s'en occupait plus et pourtant elle allait bien trop loin. Beaucoup trop loin !

La porte s'ouvrit brusquement et plusieurs agents se précipitèrent sur elle pour l'empêcher de commettre l'irréparable. Elle continuait de hurler qu'on la laisse le tuer, qu'elle puisse le terminer comme le vulgaire chien qu'il était. La haine était simplement tellement vraie et violente que quatre agents furent nécessaires pour la maîtriser. April tenta de les repousser mais ils la traînèrent dehors. Ordre d'un mystérieux inconnu qui avait des yeux partout. Et un dernier ordre fusa :

« Je veux que vous le priviez d'eau, de nourriture et de sommeil ! Je veux que vous le traitiez comme le chien qu'il est ! Si vous ne le faites pas je vous jure que je vous trainerai la nuit dans cette cellule et que je vous jure que je vous tuerai lentement ! »


La menace dût faire effet car l'un des agents approcha Aedhan avec un collier spécial. Un collier avec des pointes de fer tournées vers l'intérieur. Impossible de baisser la tête ou de s'appuyer contre un mur pour dormir. Aedhan fut déferré mais les prochains jours risquaient d'être aussi durs, voire plus difficiles encore pour sa survie. Ils avaient eu l'ordre de l'empêcher de le tuer. Pas de ne pas la laisser le torturer encore un peu plus et puis nul doute qu'elle mettrait ses menaces à exécution...
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMer 30 Jan - 22:58

« She almost killed me »

© Ecstatic Ruby


L’esprit humain était capable de beaucoup de choses, et avec de la force et de l’entrainement il devenait possible d’oublier la douleur, même la plus forte. A ce moment précis de sa vie, Aedhan aurait aimé avoir cette capacité, pour oublier et enfermer définitivement son esprit ailleurs. Malheureusement, chaque geste ou parole de son ancienne amie d’enfance ne faisait que l’ancrer un peu plus dans cette cellule morbide, et dans cette souffrance des plus horribles. Pourtant, le loup savait encore se tenir, il s’était empêché de hurler au premier contact du fouet sur la chair tendre de son dos. Un cri n’était sorti que lorsqu’elle usa d’effet de surprise et surtout de brûlure ou encore d’injection. La seringue fut sûrement l’expérience la pire de toute, car elle accentua instantanément chacune des plaies ouvertes et sanguinolentes. April était devenue un monstre, l’un de ceux qu’il craignait au plus haut point car capable de barbarie ignoble. Avait-elle agi de la même manière avec les autres ? Combien en avait-elle tué des innocents ? L’on disait que certains mutants étaient dangereux, oui, il y en avait, il avait même entendu plusieurs rebelles en parler plusieurs fois. Bien qu’Aedhan n’approuve pas vraiment les actes, il devait tout de même admettre qu’il ne comptait pas les blâmer. L’Homme martyrisait ses pairs, pairs qui n’avaient qu’une simple petite chose différente, dans leurs gênes. Ils n’avaient pas choisis, tout comme ceux qui avaient été enfermés dans des camps par le passé. L’on ne choisissait pas sa famille, l’on ne choisissait pas les gênes qui nous étaient transmis, alors pourquoi vouloir détruire afin de ne garder qu’un seul être ? Enchainé dans cette pièce, le loup ne pouvait que comprendre ceux qui cherchaient à se débarrasser de l’ennemi, quitte à passer sur quelques humains innocents au passage. Dans le fond, c’était normal de vouloir cette vengeance, normal de vouloir faire souffrir quand l’on avait autant souffert. A l’heure actuelle, Aedhan pourrait tuer afin de sauver sa peau et de montrer combien il avait mal.

L’odeur de chair brûlée envahissait la pièce et la sueur se mêlait probablement au sang de son dos, tandis que sur son front perlaient les traces de douleur, qui s’apprêtaient déjà à tomber sur le sol. Ses muscles s’étaient crispés sous la surprise et la souffrance, il n’y avait pas de place pour l’ignorance cette fois. La peau à vif, le loup cherchait une échappatoire qu’il ne trouvait pas, et lorsqu’elle repassa finalement devant ses yeux il préféra faire la sourde oreille un instant, le temps de reprendre son souffle car son cœur tambourinait dans sa poitrine, l’assourdissant par la même occasion. Les oreilles bourdonnantes et sifflantes, le côté sauvage de l’animal prenait doucement le dessus, car April n’était plus April, elle n’avait plus rien de la petite fille qu’il avait gardé. Pourtant Dieu savait qu’il voulait creuser, mais il avait si mal, et la colère montait tellement en son sein qu’il était hors de question qu’il la prenne encore par pitié, ou même bonté d’âme. Dans son regard, le jeune homme n’avait décelé aucune gentillesse, aucune pitié, juste de l’amertume et de la haine. La haine il l’avait déjà bien senti lors des quelques paroles échangées à voix haute, et lui qui ne pouvait jamais vraiment répliquer car elle l’assenait de nouveaux coups. Tricherie. Puis finalement un énième cri déchira l’air, le produit venait d’être injecté, réveillant les douleurs de son corps déjà malade, malmenant ses plaies ouvertes et son mental encore d’acier – enfin presque. Le souffle coupé, la respiration longue et rauque, il ne fallut qu’un petit geste, et une vue imprenable sur le néant que représentaient les prunelles de la blonde pour que la colère gronde. Si d’abord tout ne fut que murmure, l’animal finit par revendiquer ses droits. Il lui cracha à la figure, oubliant presque totalement qu’il s’agissait d’une amie d’enfance, d’une petite princesse qu’il avait gardé étant adolescent. La colère gémissait et implorait à l’intérieur du cœur du mutant. Il n’avait pas tué, jamais, ou de façon non intentionnelle. Ici, bien sûr qu’il en aurait l’occasion, car se faire maltraiter était une raison suffisante pour tuer, et Aedhan pouvait se montrer véritablement peau de vache quand il le souhaitait, voir même imprévisible, et ça, April l’avait vraisemblablement oublié puisque le crachat dû lui faire tout drôle. Si elle avait vu sa tête… En voyant sa surprise, le loup ne put se retenir de sourire, un sourire des plus narquois et mesquin, car pour le coup, la colère ne répondait plus que de lui. Malheureusement tout était temporaire…

L’on ne fâchait pas la White Lady… Apparemment quiconque la fâchait finissait mal, très mal. Mais le loup n’était pas comme tout le monde, ni comme les autres, non. Tous deux avait un passif, qui semblait bien loin certes, mais un passif tout de même. Et bien qu’il fut sincère dans ses propos quelques instants auparavant, l’animal sauvage ne souhaitait se faire dompter, surtout pas par une jeune femme de cinq ans sa cadette. « Tu n’aurais jamais dû faire ça. ». Les mots s’envolèrent dans le silence tendu de la cellule, la menace était tombée. Le loup se mura à nouveau dans le silence pesant afin de se préserver, essayant d’imaginer la douleur qui allait bien pouvoir envahir chacun de ses membres d’ici quelques secondes. La seule chose qu’il n’avait pas prévu, c’est qu’il ne pourrait résister à la douleur, car lorsque les câbles électriques se posèrent sur sa chair, ce fut tout son corps déjà meurtri qui prit un coup. L’électricité envahissait tout son corps, son esprit et surtout faisait pomper son cœur beaucoup plus vite que la normale. Un cri des plus virulents raisonnait dans la cellule et les membres se crispaient, si bien que pour échapper à la douleur il chercha à s’agripper à ses chaines pour monter encore plus haut, voulant aller vers le plafond. La sensation de sentir son cœur imploser de l’intérieur était la pire de toute, et sans doute aura-t-il subi des dommages à ce niveau. Les hurlements de rage de la jeune femme ne tardèrent pas à s’ajouter au bruit des câbles, de l’électricité fouettant le corps du mutant et de ses propres cris. La rage était telle qu’il en prit peur. April n’était plus là, elle n’était plus dans ce corps, ce n’était pas possible. Tremblant, pris de spasmes à cause de l’électricité circulant, il n’eut bientôt plus la force d’hurler. La bouche ouverte, plus aucun son ne sortait tandis que son cœur battait trop vite, beaucoup trop vite. Sa vue se brouillait toutes les dix secondes et la douleur était si fulgurante qu’il n’avait l’occasion de prier pour que tout s’arrête. Des larmes de souffrance roulèrent bientôt sur ses joues, se mêlant à la sueur qui suintait de tous les pores de sa peau. Même l’eau de son corps cherchait à fuir cet habitacle malmené. Sur le moment, Aedhan aurait voulu mourir, que tout s’arrête, car il n’y avait rien de pire que d’être conscient que celle que l’on considérait comme sa meilleure amie, était en train de vous tuer sans ménagement. Le cœur battant à tout rompre, le mutant souhaitait sa propre mort, s’endormir pour ne plus penser et ne plus rien voir. C’était d’ailleurs ce qu’il se passait, les ténèbres envahissaient sa vision, la brouillant au point qu’il se pensait devenir aveugle. En réalité tout ça n’était que le joug du surplus d’électricité dans son corps. Les cris de rage et les insultes se firent bientôt lointaines, ou alors devait-il sourd également. Sa respiration était des plus difficiles, sifflante au point qu’on aurait dit qu’il étouffait, tout son système nerveux déconnait royalement et pendant un laps de temps d’une minute, le loup sombra dans l’inconscience.

Il n’eut pas droit à plus de temps pour espérer se « reposer ». Aedhan entendit bien la porte s’ouvrir en grand fracas, tout comme il entraperçut les silhouettes massives rentrer en masse dans la pièce. Ses flancs étaient brûlés, ses épaules se déchiraient presque sous les soubresauts et les spasmes que provoquaient les coups de jus, bien trop pour un seul homme. Puis bientôt la douleur virulente s’arrêta net. Bien sûr l’électricité qui était passée dans son corps circulait encore, mais son corps cessa d’être secoué, et il retomba quasiment inerte, suspendu à ses chaines. Le loup avait mal au cœur, et dans chaque parcelle de son âme et de ses membres, la souffrance avait été si grande et la mort si proche qu’il en avait été vidé de ses forces et qu’il ne cherchait même plus à récupérer son équilibre. Non, à ce moment précis il ne voulait que la mort. Il avait tenté de le leur dire mais plus aucun son ne sortait de sa bouche, une extinction de voix sûrement ou bien un blocage nerveux dû au choc.

La silhouette féminine disparut de son champ de vision encore brouillé. L’esprit endoloris, son cerveau semblait avoir du mal à faire les liens, car tout était flou, et quand l’un des agents s’amena avec une boîte et se rapprocha de lui pour redresser sa tête, il ne vit qu’une masse informe. De loin comme de près, cela ressemblait à un humain, un homme peut-être ? Mais dire de quelle couleur étaient ses cheveux ou ses yeux, il n’en avait absolument aucune idée. La respiration saccadée, le souffle grinçant, il grimaça quand sa tête fut mise presque en arrière afin de lui passer quelque chose autour du cou, lui aurait voulu sombrer définitivement dans l’inconscience, et d’ailleurs, sa tête allait déjà reprendre le chemin du sol quand une autre douleur se fit sentir, piquante. « Aow… ». Un murmure à peine inaudible, si lent que l’on aurait pu le prendre pour un droguer, mais lorsqu’on le libéra de ses chaines, son corps tomba lourdement sur le sol, car incapable de se rattraper à quoi que ce soit. Sans doute serait-il mort dans sa chute si l’un des agents ne l’avait pas retenu juste avant que les pics de l’arrière du collier ne lui transpercent la nuque. Aedhan fut laissé là après qu’on se soit assuré qu’il tenait assis. Le corps tremblant de la tête aux pieds, le jeune homme essayait de prendre conscience de toutes ses blessures, mais les fourmillements étaient si denses, et le rythme de son cœur si lent et épuisant qu’il n’en eut pas le courage. Ne restait que cette sorte de collier si lourd à analyser, car chaque mouvement devenait torture. Passant ses mains autour du collier, le regard dans le vide obscur de la pièce, il comprit à retardement que les prochaines heures risquaient d’être très pénibles…

Pendant plusieurs secondes il resta assis, les paupières se fermant toutes seules, mais les piqures étaient juste assez désagréable pour lui rappeler qu’il ne pouvait baisser la tête, ni en avant, ni en arrière. Chaque fois que le sommeil le gagnait, il était obligé de se réveiller. Les minutes devinrent des heures, et des heures des jours… Plus personne ne venait, le silence était retombé comme il avait été perturbé, d’un seul coup. April n’était plus là, la table n’était plus là, il n’y avait plus que lui et ce maudit collier, objet de torture des plus sadiques. Après avoir repris lentement ses esprits, Aedhan comprit réellement l’enjeu, et la fatigue le gagnant horriblement, sans espoir de l’assouvir commença à se faire pesante, réveillant la colère, la panique ou même la rage en son sein. C’est ainsi qu’en plein milieu de la nuit l’on entendit un cri éraillé, perdu entre deux larmes, le dernier qu’il pourrait sans doute offrir avant un moment.
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyJeu 31 Jan - 19:41

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Les mutants étaient mauvais parce qu’ils finissaient toujours par utiliser leur mutation à des fins dangereuses. Ils finissaient toujours par tuer des innocents. Ils n’étaient que des bombes à retardement et si Aedhan l’avait menacé sous forme de loup, nul doute qu’April lui aurait tiré une balle entre les deux yeux sans sourciller. Peut-être son cœur aurait-il sursauter. Mais la vie aurait repris son cours et la native n’aurait jamais douté. Et si un jour elle apprenait sa véritable nature, peut-être irait-elle se rendre directement à son « père » pour s’offrir à la science. Que pouvait-elle faire de mieux ? Fuir ? Devenir l’un des leurs ? En étant consentante, peut-être l’épargnerait-il et ne la blesserait-il pas comme les autres. Il ferait simplement ses prélèvements et tenterait peut-être de bloquer la mutation. Oui, c’était sûrement une simple illusion mais il n’y avait pas d’autres options, hormis le suicide. Parfois elle y pensait. Ce monde ne lui apportait pas grand chose. Sa motivation décroissait au fur et à mesure que les portes du Centre se refermaient sur elle. Une île, perdue au milieu de nul part. Parfois elle pouvait en sortir mais ce n’était qu’en de rares occasions. Il avait trop besoin d’elle et le dressage d’un mutant prenait du temps. Ce qui pourrait également la rassurer c’est que les natifs ne l’intéressait pas vraiment. Il voulait surtout comprendre la mutation pour en prendre le contrôle et donc le pouvoir. Il ne lui cachait pas ses ambitions et April le suivait parce qu’il l’avait recueilli et protégé tout ce temps. Elle lui devait tant. Oui, elle n’éprouvait pour lui que de la reconnaissance. Il ne serait jamais un vrai père pour elle. Le sien était mort depuis plus de dix ans déjà et si parfois elle se surprenait à lui parler encore, ce n’était pas non plus vers lui qu’elle voulait se tourner. Ses parents travaillaient beaucoup et passaient peu de temps avec elle alors naturellement, elle s’était accrochée à celui qui prenait vraiment soin d’elle. Celui qu’elle torturait présentement parce qu’ensuite il l’avait abandonné. Comment pouvait-il prétendre être un meilleur ami ? Et l’accuser de ne pas avoir répondu alors que c’était lui ! Lui qui n’avait plus donné de nouvelles ! Lui qui n’était même pas venu alors qu’elle avait appelé et que son camarade avait promis de l’en avertir ! Il lui avait tourné le dos et il pensait encore pouvoir prétendre à cette place ? Une place qu’il n’avait jamais eu dans son cœur ? Elle le pensait être un grand frère. Bien plus qu’un meilleur ami. La chair brûlé lui donna envie de manger du poulet rôti. Avec la peau dorée et croustillante aux herbes… Chassant cette pensée de son esprit, elle lui faisait connaître des tourments que d’autres avant lui avaient déjà connu. Les cris venaient et un frisson de plaisir malsain parcourut l’échine de la jeune femme. Oui, il payait enfin. Il reconnaissait sa douleur et nul doute qu’il allait pouvoir apprendre le degré de la sienne. Fière, arrogante, elle appréciait cette froide vengeance. Il ne l’avait pas aidé. Jamais. Elle en était même venue à se demander si au fond, elle n’était pas que de l’argent de poche à l’époque pour lui. Juste un travail. Son cœur toujours meurtri saigna un peu plus encore et la colère redoubla jusqu’à atteindre des degrés qu’elle n’avait jusque là jamais connu quand il lui cracha à la figure. Surprise, elle reste l’espace de quelques secondes un peu sonnée. Ce ne fut que lorsqu’elle vit son sourire narquois que la rage primale s’empara de tout son être. Ses yeux s’étrécirent, témoignant silencieux de ce sentiment dévastateur qui envahissait chaque cellule de son corps. Peut-être se pensait-il protégé parce qu’ils s’étaient connus enfants ? Vaine illusion que celle là.

Saisissant des câbles électriques, April les posa sur la chair des flancs, encore indemne. Les muscles de l’homme se contractèrent instantanément et nul doute que la douleur dépassait tout ce qu’il avait pu connaître jusque maintenant. Le courant circulait à son aise, le corps humain contenant majoritairement de l’eau, un formidable conducteur. L’électricité pouvait remonter jusque dans ses neurones, faire bouillir son sang… Les dommages pouvaient bien être irréversibles, voire… Mortel. Mais c’était tout ce qu’elle voulait. Il devait mourir. Jamais elle ne tolèrerait qu’un mutant, aussi connu d’elle soit-il, lui manque de respect. Il n’était qu’un chien et un chien se devait d’obéir ou bien il mourrait. C’était aussi simple que cela. Le cri lui parut soudain insupportable. Et sa propre rage ne demandait qu’à s’exprimer, car tel un volcan, elle venait littéralement d’exploser. Ses hurlements portaient la colère, le désespoir et son infinie tristesse. Rien n’était plus dangereux. De la fumée commençait à sortir du corps d’Aedhan. Il allait grillé sur place et cette pensée ne l’horrifiait même plus. Aveugle, chauffée à blanc, elle ne cherchait qu’à l’envoyer dans l’autre monde.

Elle ne vit pas les larmes de souffrance, ni le cri muet qu’il offrait au monde avant son dernier soupir. Soudain, la porte s’ouvrit et plusieurs agents entrèrent pour l’obliger à lâcher sa proie. April hurla qu’ils n’avaient pas le droit de l’en empêcher. Eux, lui donnèrent l’ordre d’arrêter et voyant qu’elle leur résistait, ils durent s’y mettre à quatre pour la faire sortir de la pièce pendant que l’un des agents s’occupait de libérer Aedhan de ses chaînes… Pour lui imposer un autre supplice. La White Lady ne le tuerait pas. Mais elle le dressait et en conséquence, les outils utilisés habituellement pouvaient bien être infligé. Bien sûr, il vérifierait régulièrement que le mutant n’ait pas l’idée de se suicider et l’en empêcherait avant. Et s’il l’emmerdait, nul doute qu’il lui donnerait des coups.

***

« April, tu sais qu’il ne faut pas trop abîmer les mutants qui m’intéressent. Tu l’as presque tué. » La jeune femme baissa la tête, contrite. Oui, elle même ignorait comment elle avait pu réagir de cette manière. Elle avait totalement perdu le contrôle d’elle-même. Et avait failli le libérer. La mort aurait été une délivrance alors qu’ici il pouvait en souffrir mille supplémentaires. « Mais il m’a manqué de respect. Je me devais de lui donner une leçon ». Sa voix était posée mais elle tremblait. Allait-il la punir ? Gardant les yeux baissés, elle attendait la sentence qui pourrait lui être infligée. Finalement, ce fut un soupir qui s’échappa des lèvres de l’homme mûr en face d’elle. « Tu as été arrêté à temps. Une chance que j’apprécie te regarder maltraiter ces mutants. Mais cela ne doit jamais se reproduire. J’ai réfléchi et je pense que la meilleure punition pour toi… ». Il fit une pause. April ferma les yeux, redoutant les mots qui allaient suivre. Des coups de fouet ? L’électricité ? Une seringue ? « Tu seras consignée pendant les trois prochains jours. Interdiction de sortir de ta chambre, excepté pour manger avec moi. Aucune torture. C’est clair ? ». Levant la tête, le regard surpris, elle hocha la tête. C’était tout ? Pourquoi était-il si clément avec elle ? Un autre aurait eu droit à une bonne correction. « Bien Monsieur ». Elle pivota sur elle-même et monta dans sa chambre.

Se laissant tomber sur son lit immaculé, ses yeux se perdirent dans le vide. Les images tournaient en boucle dans sa tête, s’entremêlant à des souvenirs. Pourquoi l’avait-il abandonné ? La blessure toujours ouverte, des larmes commencèrent à couler sur ses yeux. Cette enfance heureuse était si loin à présent… Basculant sur le côté en position fœtale, le silence des lieux ne fut plus troublé que par ses sanglots.

***

Trois jours. Trois jours pour reconstruire la muraille de son cœur. Après avoir pris son petit-déjeuner, elle décida d’aller s’entraîner la matinée. « Il a gardé le collier mais tu sais bien qu’un homme ne peut survivre plus de trois jours sans eau. Obtiens moi des informations mais si jamais tu perds à nouveau le contrôle, tu auras l’interdiction formelle de l’approcher ». Les ordres étaient clairs. Etirant chacun de ses muscles elle partit prendre une douche avant de se diriger vers l’ascenseur qui menait aux niveaux inférieurs. Une fois dans la base, elle marcha, effaçant toute trace d’émotions sur son visage, méprisant ouvertement ceux qui quelques jours avant l’avait tiré hors d’une cellule. Comme le premier jour, les talons claquaient sur le sol. Tout ça, c’était sa faute ! Une vague de colère commença à monter mais… Non. Elle n’en n’avait plus le droit. Elle était déjà bien chanceuse de ne pas avoir eu de punition plus lourde. Attrapant une bouteille d’eau sur une étagère au passage, elle avança vers cette même cellule. On lui déverrouilla la porte et comme la première fois elle entra sauf que l’autre abruti restait là à la surveiller. « Dégage. Je te sonnerai si j’ai besoin de quelque chose ». L’homme s’éloigna dans le couloir mais dès qu’elle referma la porte, il se rapprocha. Il devait la surveiller.

April tenait toujours la bouteille d’eau dans sa main et observa la silhouette plus que misérable d’Aedhan. Pauvre petit… Un rictus se dessina sur ses lèvres. Il serait à elle qu’il le veuille ou non.

« Il fait si chaud en ce moment… », commença-t-elle en débouchant la bouteille d’eau et en portant ses lèvres au goulot. « Il n’y a vraiment qu’ici où on trouve le frais… ».

Elle fit couler l’eau dans sa bouche et en avala trois gorgées tout en surveillant chacune de ses réactions. S’il tentait de lui sauter dessus, son collier qui l’empêchait de se transformer lui enverrai une décharge électrique. S’il était docile… Elle pourrait se montrer plus gentille aussi.
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyVen 1 Fév - 16:00

« Just kill me please. »

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Les mots sont parfois pires que les maux, mais à certains moments ils fusionnent très bien ensemble.

La porte métallique venait tout juste de se refermer. On venait de le laisser là, la chair à vif, chauffant encore, tandis que le courant électrique circulait dans ses veines, son corps essayant de s’en débarrasser. Ses flancs ainsi que son dos lui faisaient souffrir le martyr, et si encore il n’y avait que cela… Agenouillé au milieu de la pièce, le jeune homme peinait à reprendre ses esprits, tout comme sa respiration. Son rythme cardiaque battait lentement, alors qu’il venait de se prendre un coup de jus mémorable, c’était à peine s’il osait se toucher les bras, ou même le visage. Exténué aussi bien physiquement que mentalement, plus aucun son ne s’échappait de ses lèvres sèches. Les gouttes de sueur ruisselaient encore sur son visage avant de venir s’écraser sur le sol souillé et glissant, perdu entre petites flaques de son propre sang, et l’eau qui dégoulinait du plafond. La luminosité si claire qui avait envahi la pièce n’était plus, l’obscurité était de nouveau sa meilleure amie, pour son plus grand soulagement, du moins, sur le moment. Les mots qu’avaient pu hurler April ne résonnaient pas encore dans son esprit car celui-ci était encore bien trop choqué et malade pour se remémorer les tous récents évènements, c’était à peine s’il prenait conscience de la lourdeur qui se trouvait à son cou. Les pointes retournées vers l’intérieur ne firent leur effet que lorsqu’il sentit sa tête basculer légèrement en avant. Les piqures se firent si vives qu’il en redressa instinctivement la tête. Que s’était-il passé ? Tout avait été si vite qu’il ne savait plus vraiment… Il revoyait pourtant de manière floue, la silhouette d’April se faire trainer à l’extérieur, elle hurlant encore à tout rompre des paroles qu’il ne comprenait plus. Lentement, Aedhan reprenait conscience de ce corps qui lui donnait l’impression de ne plus être le sien. Il sentait les larmes sèches sur ses joues, devinait ses yeux rougis par la douleur et imaginait plus que bien l’état de son dos. Le seul détail qu’il n’osait regarder était la chair brûlée de ses flancs. De toute façon même s’il l’avait voulu il n’aurait pu voir, baisser la tête était impossible. Oh, il essaya bien plusieurs fois de somnoler, de se coucher, mais il comprit à retardement qu’il n’y aurait aucune position confortable, pas tant qu’il aurait cette chose autour du cou. Les griffures, et pleins de petits « trous » d’où perlait une goutte de sang apparurent bientôt tout autour de son cou. L’on ne pouvait lutter contre le sommeil, et à ce moment précis le loup en avait plus que besoin. Tâtant l’objet du supplice de ses mains, il en fit presque le tour, sans jamais trouver aucune faille ni moyen de l’enlever. Alors, en tout état de cause, et avec une once d’espoir, il se mit à essayer tous les murs de la pièce, trainant sa carcasse abîmée dans le noir comme il le pouvait. Des gémissements légers s’échappaient parfois, mais sa voix n’était plus vraiment en état. Après avoir essayé à plusieurs reprises de se mettre dans une position allongée, de s’adosser contre un mur sans se blesser, Aedhan comprit le manège. Il lui fallut bien une heure, pour comprendre le principe et maudire à jamais ce centre et ses agents.

L’agacement se mit à reprendre le dessus sur la patience. Plus les secondes passaient, plus les positions échouaient, et plus le loup perdait véritablement patient. Devenu irritable par le manque de sommeil et la douleur incessante de ses brûlures et de ses plaies, il grognait, s’acharnait sur le dit collier en espérant pouvoir le tordre ou le retirer. A plusieurs reprises il se griffa le cou, se maudissant lui-même, maudissant sa vie dérisoire qui n’avait plus aucun sens. Les larmes se mirent bientôt à rouler sur ses joues, des larmes de désespoir et de rage tandis qu’il essayait en vain d’arracher cette chose. Finalement, après s’être énervé pendant une demi-heure supplémentaire, le mutant finit par craquer et hurla de toutes ses forces dans l’obscurité la plus totale. Un cri déchirant et éraillé qui aurait pu faire frémir n’importe lequel être humain doté de bon sens ou n’ayant jamais entendu quelqu’un hurler. Nul doute que dans un hôpital psychiatrique on l’aurait pris pour un fou.

***

L’on vérifia plusieurs fois cette nuit-là qu’il ne s’était pas suicidé, qu’il n’avait pas utilisé le collier afin de se donner la mort. L’idée ne lui avait pas encore traversé l’esprit, et après avoir hurlé si fort, il n’était plus capable d’émettre un seul son. Il était victime d’une extinction de voix. Assis au fond de la pièce, sans pouvoir s’adosser contre le mur, Aedhan essayait de maintenir sa tête droite de la façon la plus confortable possible. Il s’était fait une raison et demeurait extrêmement silencieux. Passant sa langue sur ses lèvres sèches, il tentait de faire abstraction de la soif qui commençait à l’envahir. Ses paupières, lourdes, se fermaient toutes les dix secondes, et chaque fois qu’il était proche de tomber dans un long sommeil, le collier était là pour le rappeler à l’ordre. Alors dans ces moments-là, il redressait la tête après avoir entrouvert les yeux. Sa vue n’était plus trouble, mais il ne se sentait pas mieux pour autant. La douleur présente était toujours là, mais la fatigue était si grande qu’elle la surpassait de loin, ne restait que la peau brûlée qui séchait lentement, rendant chacun de ses gestes plus désagréables encore que lorsque les plaies venaient de s’ouvrir. Cette première nuit fut la plus longue, du moins le pensait-il, mais ça, c’était avant de vivre les deux jours suivant…

Les premières 24 heures n’étaient pas encore passées, et pourtant les heures semblaient si longues… Au bout d’un moment il en perdit même le fil, ne sachant plus compter ou se fier aux gouttes qui s’effondraient sur le sol dans un bruit régulier. La fatigue restait là et n’en démordait pas. Dans la journée, Aedhan se remit à s’acharner sur le collier, une nouvelle fois, puis réessaya deux heures après, et ainsi de suite, jusqu’à être finalement trop épuisé pour faire quoi que ce soit. La respiration lente, tout comme son rythme cardiaque douloureux, la faim s’installait, son estomac gargouillant et criant famine, mais ce n’était rien comparé à la soif. Une fois encore, le loup essaya d’attraper les gouttes tombant du plafond, et s’occupa de cette façon, mais c’était sans compter sur les pointes du collier qui manquèrent plusieurs fois de rentrer dans sa nuque, lui arrachant des gémissements étouffés de douleur.

***

36ème heure.

« Retirez-le… ». Un murmure inaudible, une voix déchirée qui était incapable de porter bien loin résonnait dans la cellule vide. Il n’avait vu personne depuis des heures, ou même des jours il ne savait plus vraiment. Répétant sans cesse les mêmes mots, Aedhan essayait de se bercer, mais le sang séché, tout comme les brûlures purulentes l’empêchait de réellement bouger. Les mots n’étaient que des ordres envoyés dans le vide, mais aucun s’il vous plait ne s’échappait de sa gorge, l’orgueil de l’homme était toujours ancrée dans sa chair, mais pour combien de temps ? Lors de la journée menant à la 48ème heure, le jeune homme, répétant toujours les mêmes mots, commençait à perdre réellement patience, son esprit maintenu en éveil depuis deux jours n’en pouvait plus de réfléchir et de penser. Il perdait pied. Au bout d’un moment, le loup se mit à se cogner la tête contre le premier mur trouver, l’envie d’utiliser ce collier afin d’en finir lui dévorant l’esprit. Quitte à souffrir autant mourir et être en paix, et quelle arme mieux placée que celle-ci pour en finir rapidement. Lorsqu’il se jeta en arrière, prêt à en finir, on le rattrapa juste à temps et on le blâma sans ménagement d’avoir voulu jouer. Un coup partit, le genre qui lui offrirait sûrement un œil au beurre noir par la suite. Puis on le redressa correctement et pendant des heures durant il dût supporter une surveillance toutes les cinq minutes. Malheureusement pour le centre, l’idée de mourir du mutant était des plus tenaces, ainsi il réitéra l’expérience, s’abîmant un peu plus la peau du cou. La seconde fois fut un échec, alors on s’arrangea pour qu’il ne puisse plus basculer en arrière.

La nuit menant au troisième jour fut probablement la pire de toute. Entravé, Aedhan n’avait plus le choix que de faire face à lui-même, à ses peurs et à ses souvenirs. L’obscurité constante dans laquelle il était plongé ainsi que le manque cruel de sommeil, de nourriture et d’eau ne l’aidaient pas à avoir les idées claires, et plusieurs souvenirs furent ressassés dans sa mémoire. Ainsi il se remit à parler tout seul et à donner des ordres dans le vide, bien que ceux-ci ressemblent plus à des supplications à présent. A l’observer l’on aurait cru qu’il parlait à des personnes imaginaires. La surveillance était plus que rapprochée et les agents ne disaient mots devant ce spectacle des plus désolants. Sa voix était toujours éraillée et le serait probablement encore quelques temps. Parfois des larmes et des sanglots s’échappaient malgré lui, parfois il avait des crises d’angoisses, entendant des coups de feu que personne sain d’esprit n’entendait. Il craignait pour sa vie et se sentait constamment en danger. L’on entendait les chaines cliqueter et bouger de façon plus violentes parfois, mais le loup ne pouvait même pas faire quelques mètres. Les crampes se mêlaient à la douleur de la chair et ses yeux devenus encore plus rouges le démangeaient à longueur de temps.

Finalement, quand April arriva ce matin-là, le jeune homme était dans un piètre état. Les traits tirés par une fatigue plus qu’éreintante, il était méconnaissable, mais ce n’était pas tout, la couleur foncée du sang sécha dénotait avec la couleur plus que pâle de sa peau. L’on aurait dit un cadavre vivant. Le regard dans le vague et les lèvres rongées Aedhan ne nota même pas la présence d’April lorsque celle-ci entra dans la pièce, tout comme il ne sourcilla pas en se prenant une légère lumière en pleine figure. Il était comme absent, comme un corps sans âme. Vide. S’il ne vit pas tout de suite la bouteille d’eau, il entendit en revanche les mots prononcés, mais lui, était persuadé de se trouver dans un autre souvenir. Complètement perdu. De façon presque automatique, il esquissa un très léger sourire et répondit machinalement, d’une voix tout aussi faiblarde que son état physique.

« Oui, ma mère a dit qu’elle nous apporterait une limonade dans le jardin, ça fait longtemps qu’elle attendait pour te la faire goûter. On a préparé des crêpes, c’est moi qui lui ai demandé, car je sais combien tu adores ça, princesse… ».

Lui était persuadé qu’ils se trouvaient dans son jardin, April étant venue passer l’après-midi chez eux. Une belle journée d’été, chaude mais eux étaient à l’abri du soleil. Levant les yeux vers la white lady, ce ne fut pas la femme qu’il vit, mais la petite fille, qu’il gardait, les images se mélangeaient. Tout se mélangeait. Dans les mains de celle-ci, un verre de limonade, qui le fit saliver.

« Je devrais aller m’en chercher un… ». Oui, il mourrait de soif, alors il essaya de se lever, mais une crampe et les chaines l’en empêchèrent. « Je crois que j’ai dû forcer quand on a joué à cache-cache tout à l’heure, tu arriverais à m’attraper un verre, princesse ? ». Il lui offrit un sourire, des plus sincères. Rien n’allait plus.

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April V. White

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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyVen 1 Fév - 23:25

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L'âme était le seul oiseau qui supportait sa cage. Une cage parfois dorée, parfois de douleur. La White Lady était certainement l'oiseau le plus meurtri au monde, ne volant plus qu'à quelques mètres du sol, menaçant à chaque instant de simplement chuter. Toutes ces années, elle avait espéré qu'on la sorte de là. Lorsqu'il était venu la première fois, elle l'avait frappé. A regret. Et pourtant ça lui avait sauvé la vie. Là, elle l'avait aidé à s'échapper et au fond de son coeur, si elle n'osait pas sortir, elle avait rêvé qu'il la retrouve et la force à le suivre, qu'il l'emmène loin d'ici et qu'ils puissent vivre leur vie autrement, loin de toute humanité ou bien retourner chez eux. Retrouver ces souvenirs qui ne faisaient plus que colorer ses rêves et tremper son oreiller de larmes la nuit. Oui, April était au fond d'elle, cette enfant qu'il avait connu. Une enfant cachée dans son coeur. Un coeur autour duquel on avait monté une forteresse. Ce n'était que la coque qu'on avait façonné. Une protection, la seule, qui l'empêchait de devenir aussi folle que les mutants qu'elle torturait. Et maintenant, elle avait simplement voulu faire connaître toute cette douleur et cette peine emmagasinée. Au risque de tuer cet homme, elle avait simplement ouvert la porte trop longtemps fermée. Et les conséquences furent terribles. Autant pour lui que pour elle. Dans le bureau de son mentor, April avait été très inquiète. Il n'était pas réputé pour être tendre alors quand il la consigna, elle se sentit à la fois agacée qu'il la traite comme une enfant et en même soulagée qu'il la considère réellement comme sa fille. Assurée qu'Aedhan continuerait de souffrir, elle ne fut pas mise au courant de ses tentatives de suicide. Et pourtant, s'il l'avait fait... Elle l'aurait rejoint immédiatement dans la mort. Et elle aurait enfin la paix à laquelle elle aspirait. Ces murs blancs avaient la couleur du Paradis mais n'en étaient que des leurres. Ici, elle n'avait jamais connu de joie. Juste de l'ennui, de la terreur et du dégoût. Du dégoût pour ces êtres qui se trainaient à ses pieds, l'image même d'une humanité perdue. Ils devenaient des animaux, des chiens ou des chiots perdus et elle voyait dans le miroir de leurs yeux une femme cruelle, sans coeur, qui aimait leur souffrance et se complaisait à l'attiser. Et si l'image semblait dissocier deux personnalités différentes, ce n'était que l'espace d'une seconde car très vite son ressentiment envers Aedhan reprenait le dessus. C'était lui qui avait forgé sa vie de cette manière ! S'il était revenu, s'il avait pris soin d'elle, elle n'aurait jamais eu à supporter tout ça ! Elle aurait pu être heureuse et... Non. Il fallait vite refermer cette porte d'un possible avenir ensemble. Cet avenir n'aurait jamais lieu. Il ne l'avait vu que comme un job, une gamine dont il s'était parfois moqué et qu'il avait abusé. Si ses parents avaient su ils auraient probablement dénoncer le jeune homme à la police. Après tout, cinq ans d'écart, c'était énorme et il était facile de se laisser séduire quand vous voyiez toutes vos amies fantasmer sur ce "grand frère". Mais à treize ans, que savait-on de l'amour? Elle ne savait plus si c'était un frère ou plus dans sa tête. Et si elle ne s'était jamais intéressée aux hommes, c'était surement parce que quelque part, son coeur était déjà pris. Et même brisé en milliers de morceaux, elle refusait de le confier à un autre. Quant à s'amuser... Elle n'en avait pas le temps et restait trop craintive, ayant trop peur d'être blessée.

Il l'avait mise à terre. L'oiseau avait chuté et s'était laissé enfermer dans une autre cage. Une cage où on ne lui demandait plus de chanter mais de simplement vivre. Sans aucun lendemain heureux possible. Les idées plus claires, du moins en apparence, April avait pris ses ordres pour de nouveau entrer dans l'arène. Une petite bouteille d'eau à la main, les fissures de sa muraille étaient toujours là, menaçant à nouveau de céder. Encore fragiles, elles suffisaient pourtant à reprendre cette assurance qui avait fait sa légende. Soixante-douze heures. Soixante-douze heures qu'il ne pouvait ni dormir, ni boire. Il lui faudrait lui donner de l'eau, autrement il mourrait. Mais il fallait le faire en récompense. Il devait être dressé, comme les autres. Et puis les choses seraient de toute façon bien plus faciles de cette manière. Lorsque la porte s'ouvrit, elle le trouva entravé. Elle comprit. Il avait tenté et bien évidemment, un agent l'en avait empêché. Pas aussi fort qu'il avait voulu le faire croire, finalement. Affaibli, pâle et ... Qui l'avait frappé au visage ? Les yeux d'April s'étrécirent. Qui avait osé ? Elle se retourna vers la lucarne et interrogea l'agent. Le nom fusa. Tournant les yeux vers la caméra, elle envoya un regard noir. Il avait intérêt à la laisser régler ses comptes. C'était SON jouet. Enfin le LEUR. Aedhan délirait. Il était temps de lui donner un peu de son humanité. Personne d'autre n'avait le droit de les toucher ! Un sourire sadique aux lèvres, elle le nargua, buvant devant lui le précieux liquide. Le sang séché rendait le tableau macabre. Un tableau qu'elle n'apprécia pas et la muraille céda un peu plus. Tentant de la retenir comme elle pouvait, elle l'observait en silence. Allait-il l'implorer ? Se traîner à ses pieds comme les autres ? Allait-il se jeter sur elle ? Non. Aucune réaction. Aucun regard. Pourquoi ne la regardait-il pas ? « Oui, ma mère a dit qu’elle nous apporterait une limonade dans le jardin, ça fait longtemps qu’elle attendait pour te la faire goûter. On a préparé des crêpes, c’est moi qui lui ai demandé, car je sais combien tu adores ça, princesse… ». Quoi ? De la limonade ? Et une porte s'ouvrit, la ramenant à ce fameux après-midi. Il faisait chaud. Si chaud. Oui, cette limonade il le lui avait promis et elle avait eu la chance de la goûter. Il n'avait pas menti, elle n'en avait jamais goûté de meilleure depuis. Et les crêpes... Son regard se perdit dans le vide, jusqu'à ce qu'il lui donne son petit nom. Princesse. La muraille s'effondra. Les larmes montèrent aux yeux de la White Lady. Il posa ses yeux sur la bouteille d'eau, une bouteille qu'elle ne se souvenait même plus avoir. « Je devrais aller m’en chercher un… ». Il voulu se relever mais il tomba au sol. Elle eut pitié de lui. Il était si faible. Si... Elle ne savait pas quel mot mettre sur ce sentiment qui l'habitait. Mais à cet instant, elle ne voulait plus lui faire du mal. Elle voulait le protéger de toutes ces horreurs. « Je crois que j’ai dû forcer quand on a joué à cache-cache tout à l’heure, tu arriverais à m’attraper un verre, princesse ? ». Les yeux fixés sur un horizon lointain, elle baissa son regard sur lui lorsqu'il l'appela par son petit nom. Le contournant, elle lui retira d'abord le collier aux pointes acérées tournées vers l'intérieur. Il n'en avait plus besoin et elle ne devait pas "casser le jouet". Le sourire sincère l'avait ébranlé. Plus que de raison et elle ne comprenait plus vraiment. Sa tête lui disait qu'il était en plein délire, il revivait un souvenir et il fallait le ramener à la réalité avec une bonne paire de claque. Son coeur lui commandait lui de le prendre dans ses bras et de lui donner elle-même l'eau salvatrice. La camera. Déglutissant difficilement, elle défit également ses chaines. Oui, au fond elle se laissait encore quelques secondes de réflexion.

« Tu n'as plus besoin de tout ça », commença-t-elle d'une voix atone. « Et tu parles de choses qui ont eu lieues il y a longtemps... Il serait temps de revenir dans la réalité... »

Ou bien elle risquait de définitivement le perdre dans la folie. Et un homme fou ne valait plus rien ici. Il n'amusait plus et finissait par périr. Oui, Il avait une certaine conception de l'utilité et il refusait toujours que d'autres scientifiques touchent à ses mutants. Une fois libéré de ses entraves elle ne savait toujours pas quoi dire. Finalement, les mots sortirent sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte. Elle perdait à nouveau le contrôle.

« Ta Princesse est morte. Tu l'as tué ! »

Et là, elle lui balança la bouteille d'eau. Cette vision lui faisait trop mal. Se souvenir lui faisait trop mal. Et un agent frappa à la porte. Ah oui... Ne plus le blesser. Elle soupira et décida de l'aider à ouvrir la bouteille puisque vu sa faiblesse, peut-être n'en aurait-il même plus la force. La récupérant au sol, elle se rapprocha de lui en l'ouvrant et s'agenouilla à côté de lui pour lui porter l'eau à ses lèvres.

« Doucement. Tu risques de te noyer sinon », murmura-t-elle avec une tendresse vraiment étranve.

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Aedhan V. Wilshade
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptySam 2 Fév - 17:50

« What if i wanna dream for the rest of my life ? »

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Les souvenirs pouvaient être salvateurs, quelque chose à laquelle vous pouviez vous raccrocher en cas de coups durs. En règle générale, il s’agissait là de souvenirs bienheureux, ceux que vous n’avez jamais voulu oublier, et que vous n’oublieraient peut-être jamais. L’esprit du loup était meurtri, soixante-douze heures qu’il n’avait pu fermer l’œil, se reposer ou même reprendre des forces. Des crampes apparaissaient partout où elles pouvaient, et les fourmis avaient fait de ses pieds, leurs prisonniers. Pourtant, la seule douleur se focalisait dans son dos, la pire sur ses flancs. Le cou griffé et rongé par le collier après lequel il s’était acharné, Aedhan ne disait mot, figé comme une statue, le regard presque sans vie, complètement ailleurs. Il ne vit pas April entrer tout de suite, il n’en entendit que le bruit de la lourde porte. Passant lentement sa langue sur ses lèvres, ses oreilles avaient dû entendre le bruit du bouchon de la bouteille d’eau, ou le crissement du plastique de celle-ci. Inconsciemment, son corps avait réagi, mais son esprit lui, vagabondait sans cesse dans les méandres de ses souvenirs, si bien que ce ne fut pas la white lady qu’il vit, mais belle et bien sa princesse, la petite fille qu’il gardait. Il la revoyait dans une robe d’été qui lui allait vraiment bien, revoyait son sourire lors de cet après-midi où ils avaient ri à s’en faire exploser l’estomac. Les yeux vitreux et le visage pâle, dénotant avec la couleur rouge du sang séché sur sa peau, le jeune homme ne semblait pas prêt à revenir dans la réalité. C’était peut-être là une façon de se reposer, et de dormir tout en étant conscient. L’état de fatigue était si grand et le délire si proche que le corps cherchait sûrement un moyen de se maintenir en petite forme. Sans cela, il mourrait d’envie de mettre fin au supplice, il avait même déjà essayé plusieurs fois, si bien qu’on l’avait entravé afin qu’il ne puisse plus tenter quoi que ce soit. Aedhan n’était pas un faible, mais le courant électrique avait été si brûlant et si fort que sa rage de vivre avait sûrement eu des dégâts irréversibles. Il voulait mourir, il priait et hurlait intérieurement pour qu’ils le fassent, au moins tout cela serait fini. Cette vie qui n’en était pas une, serait terminée.

Malheureusement l’on n’était pas prêt à ce qu’il meurt, un scientifique avait besoin de lui, ou plutôt souhaitait bien l’utiliser pour il ne savait quoi, et d’ailleurs, il ignorait que quelqu’un s’intéressait à lui tout court. April tenta bien de le narguer avec la boisson, mais son esprit et ses prunelles ne répondaient pas, il ne l’observait pas, comme si elle était absente du tableau, ou bien qu’elle ne tenait tout simplement pas de bouteille. Les mots finirent par s’échapper de ses lèvres après un lourd silence, discrets, presque murmurés ou inaudibles pour ceux qui surveillaient attentivement. La voix éraillée du loup ne permettait plus aucun cri, plus aucune remarque portée à voix très haute, il ne restait plus que les murmures. Malade, affaibli, il ne vit pas les larmes monter aux yeux de la jeune femme, car lui ne voyait qu’une princesse souriante. Bien sûr, il avait entendu ce qu’elle disait, indirectement, mais c’était comme si son cerveau n’y prêtait pas attention, ou n’y accordait pas une réelle importance. Finalement, les prunelles émeraude délavées du loup se posèrent sur la bouteille qu’elle tenait à la main. Soif, chaleur, oui il avait soif lui aussi il voulait de la limonade. Essayant de se relever comme s’il était assis sous un arbre avec April à ses côtés, les chaines l’en empêchèrent et l’obligèrent et retomber sur le sol. Il grimaça, car la douleur le tétanisa sur place, mais ce fut d’autres paroles sincères qui s’échappèrent de sa bouche. Il l’appelait princesse, car il la voyait comme si elle n’avait que dix ans. Aedhan voulait un verre, il avait soif et l’envie de boire, de sentir l’eau fraîche couler le long de sa gorge sèche. En demandant son verre de limonade, il lui avait fait un sourire des plus sincères, ceux qu’il lui avait toujours offerts alors qu’aucuns problèmes n’avaient encore sonné à leurs portes. La jeune femme sortit finalement de son champ de vision et dans son délire il était persuadé qu’elle allait lui chercher un verre. Tout sourire, il attendait bien sagement, tournant la tête à gauche comme il pouvait, son cou sentit les piqûres et instinctivement il observa à nouveau devant lui, mais c’était comme si rien ne le gênait, il se refusait de revenir dans la réalité, car elle était bien trop dure.

Après quelques secondes d’observations dans le vide, Aedhan sentit le poids de son cou s’alléger, les pointes venaient d’être retirées. Inconsciemment il passa une main contre celui-ci, comme pour vérifier qu’il n’avait rien, mais les griffures avaient légèrement enflées à certains endroits. Rien de bien méchant, le genre qu’un chat pouvait vous faire lorsque vous l’embêtiez. Quelques points rouges ornaient également le cou du loup, faisant comme s’il disposait d’une sorte de collier imaginaire. Lui tout ce qu’il attendait, c’était son verre de limonade. Hochant la tête, les paupières toujours aussi lourdes, il entendit bientôt le bruit des chaines qui venaient d’être retirées également. Il n’était plus vraiment dangereux dans cet état, il n’avait même pas la force de se lever alors… Les paroles de la white lady n’eurent absolument aucun sens pour Aedhan, qui se contenta d’arquer un sourcil, ne comprenant pas vraiment ce qu’elle voulait dire.

« De quoi est-ce que tu parles princesse ? ». Oui, après tout ils étaient bel et bien dans ce jardin alors pourquoi dire qu’il était temps de revenir dans la réalité ?

Se murant dans le silence, le loup restait toujours assis, n’ayant bougé d’un centimètre, son dos était toujours une torture mais pour son esprit malade il pensait que les brûlures étaient celles du soleil chauffant son dos à travers ses vêtements – qu’ici dans cette cellule il n’avait pas. Entendre son surnom ne plut visiblement pas à la blonde qui finit par s’énerver une nouvelle fois. Aedhan n’avait pas vraiment conscience de ce qu’il se passait autour de lui, jamais il n’aurait réagi de cette manière sinon. Pourtant, alors qu’il s’apprêtait à répondre quelque chose à ses mots, ses sourcils s’étant instinctivement froncés, la white lady lui jeta la bouteille d’eau. Le contact de l’objet contre lui, bien qu’il ne la rattrapa pas eut le même effet qu’une claque, si bien qu’il sursauta en laissant l’objet retomber par terre et rouler quelques mètres plus loin. Essoufflé, comme s’il avait couru, son cœur s’était immédiatement emballé et il observait à présent la jeune femme avec de grands yeux ronds, comme s’il ignorait ce qu’elle fichait là. En un claquement de doigts, les larmes étaient montées à ses yeux, réflexe à cause la fatigue, qui plus est, ses prunelles étaient toujours rougies et le démangeaient. La bouche entrouverte, Aedhan voulait demander ce qu’il s’était passé, car il avait quelques trous, mais au lieu de ça il porta ses doigts à son arcade droite douloureuse et grimaça. Pendant ce temps, April s’agenouilla à côté de lui, bouteille d’eau en main et à ce moment-là la soif du loup se réveilla pleinement. Sans broncher, l’ex militaire but l’eau qui coulait dans sa gorge, mais la soif était tellement grande qu’il finit par obliger la main d’April à pencher la bouteille afin que l’eau coule plus vite et en abondance. Il manqua s’étrangler, mais l’eau fraîche faisait un si grand bien qu’il en ferma les yeux et ne prit sa respiration qu’après. Toussant deux trois coups, il reposa ses prunelles sur April, parfaitement conscient pour l’instant. « Qu’est-ce qu’ils veulent de moi… ? ». Il aurait voulu demander pourquoi elle faisait ça, lui donner de l’eau, mais il n’osa pas vraiment. Baissant les yeux ses mains se posèrent à nouveau sur son cou, l’autre collier était toujours là mais il n’y avait plus de pointes, il espérait pouvoir dormir maintenant mais ça… Ce n’était peut-être pas dans les plans du centre. Le délire était encore proche, la force lui manquait et ses membres tremblaient régulièrement, comme s’il frissonnait. Il n’attendit pas la réponse de la white lady pour perdre à nouveau son regard dans le vie, c’était mieux que de vouloir se jeter sur n’importe quel agent franchissant la porte…
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyDim 3 Fév - 23:07

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THEN I'LL TURN YOUR DREAMS INTO NIGHTMARES


Les souvenirs n'étaient que souffrances. Du moins aux yeux d'April car ils lui rappelaient tout ce qu'elle avait perdu. Sa maison. Ses parents. Sa vie. Toute sa vie. Son enfance avait été noyé dans le sang des mutants. Son enfance avait été traînée dans la boue. Ne restait plus que des lambeaux de souvenirs auxquels elle aimait se rattacher dans le plus secret de ses rêves. La nuit, parfois, ils venaient la hanter. Sur le moment, elle éprouvait de vrais sentiments de joie et puis quelque part, une part d'elle était consciente que tout ceci n'avait rien de réel. Mais voilà qu'Aedhan rappela l'un de ces souvenirs à sa mémoire. Oui cet été là, il faisait particulièrement chaud. Elle se souvenait d'être allée chez lui avec l'autorisation de sa mère. Leurs parents s'entendaient bien et la petite fille avait été si heureuse... Du temps avec Aedhan, c'était toujours ses moments favoris. Et la jeune femme se souvenait très bien de tout le sketch qu'elle avait fait à sa mère en ne trouvant pas la robe bleu ciel avec les volants de dentelle blanche qu'elle voulait absolument porter. Pourquoi vouloir se faire aussi jolie pour un grand frère ? A cette époque, elle refusait de le reconnaître mais nul doute qu'elle avait déjà des sentiments amoureux. Des sentiments qu'exacerbaient Aedhan en l'appelant "sa princesse". Forcément, il avait un peu cette image de prince charmant avec lequel on finissait par se marier mais... Ceci n'était le rêve que d'une petite fille naïve dont on avait saigné le coeur pendant des années. A présent, il voulait mourir. Etait-ce si étonnant ? April se plaisait souvent à dire qu'ici la mort était une délivrance et qu'en conséquence elle ne serait jamais accordée. Il fallait d'abord que tout espoir meurt et lui avec son délire prouvait qu'il en avait encore. Cette constatation la soulagea. Elle ne sut expliquer pourquoi. Mais à ce moment là, elle ne voulait plus qu'il meurt. Lentement, la muraille de son coeur se fissurait, la porte se déverrouillait. Mais saurait-il en user pour obtenir sa liberté ?

Il n'avait plus de voix mais elle entendit bien les mots. Sa tentative de le narguer fut vaine. Pire, des larmes lui montèrent aux yeux, signe qu'elle ne se maîtrisait à présent plus. Voilà pourquoi on demandait à ceux qui faisait le même travail qu'elle de tuer un proche. Pour ne plus qu'ils aient cette faiblesse. Tout autre mutant ne parviendrait jamais à lui soutirer une réaction similaire. Lorsqu'il vit la bouteille, il partit de plus belle dans son délire. Ce n'était même plus drôle. Il lui faisait pitié. Et sans défense, elle décida de le libérer de ses chaînes. Personne ne lui en tiendrait rigueur, après tout créer une relation spéciale avec les mutants, c'était son rôle aussi. Il fallait créer une dépendance et jouer sur la peur de la punition. Et son sourire... Il la suivit du regard, elle le vit bien. Lui retirant le collier, elle finit par aussi ouvrir ses chaînes avant de cacher la clé en sécurité sur elle. Les griffures dans son cou témoignaient de tous ses mouvements et de toutes les griffures. Et pourtant, pendant un instant elle tenta de reprendre le contrôle d'elle-même. Alors elle lui annonça qu'il l'avait tué. « De quoi est-ce que tu parles princesse ? ». Ses lèvres se pincèrent. Et la bouteille partie vers le loup pour le heurta de plein fouet. Il ne tenta même pas de l'esquiver. Mais il sursauta. Et semblait presque terrorisé. La bouteille roula plus loin et April ne le lâchait pas du regard. Les larmes eurent raison d'elle. Alors qu'il portait la main à son arcade, la White Lady avait récupéré la bouteille d'eau et était venue s'agenouiller à côté de lui. Passant un bras dans son dos, elle porta la bouteille à ses lèvres pour en déverser lentement le contenu. Elle tenta de ne pas trop en faire couler d'un coup mais il lui attrapa la main pour augmenter l'inclinaison. La blonde tenta bien de résister mais ce ne fut pas une grande réussite. Et comme prévu, il manqua de s'étrangler.

« Je t'ai dit de boire lentement ! » lui reprocha-t-elle.

Les rôles avaient changé. Attendant qu'il se remette et finisse de tousser, cette fois elle le vit revenir dans la réalité. La question, elle la connaissait. La réponse aussi. Après avoir poser la bouteille, elle passa une main affectueuse dans ses cheveux.

« Ils veulent que tu obéisses... Rien de plus. Juste que tu sois un gentil chiot. Les choses seront plus faciles pour toi si tu obéis. Ils voudront comprendre ta mutation, l'étudier. Faire des expériences. Ils en ont besoin pour trouver un remède et te rendre une vie normale. »

Oui, elle récitait le discours par coeur maintenant. Elle avait parlé doucement. Il touchait son cou et sentit bien qu'il n'y avait plus de collier. Il repartit à nouveau. April passa une main sur sa joue et sourit. Avant de prendre une voix plus autoritaire :

« Repose toi. Tant que tu ne seras pas guéris, tu auras la paix. Et tant que tu seras gentil, ta vie ici sera plus facile. Le dîner te sera servi dans une heure. »

Elle s'écarta, le retenant pour ne pas qu'il tombe complètement. Elle sortit sans un regard en arrière.

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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMar 5 Fév - 13:00

« I don't wanna be an experience. »

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L’eau glissait comme une délivrance dans sa gorge sèche, qui aurait cru que ce liquide puisse être si délicieux lorsqu’on n’y avait pas goûté depuis des jours. L’eau était telle qu’il ne put qu’obliger la white lady à en laisser couler toujours plus, plus vite. Assoiffé, le loup manqua bien deux fois de s’étrangler mais rien n’y fit, et heureusement d’ailleurs. Le reproche de la blonde, Aedhan l’entendit parfaitement bien mais la soif était si grande qu’il s’en fichait complètement car il ne reprit sa respiration qu’une fois qu’il n’y eut plus rien dans la petite bouteille. Un être rassasié n’aurait sans doute pas terminé, mais dans le cas du mutant, il serait bien capable d’en boire une seconde, toutefois il ne dit rien, toussant légèrement avant de se murer à nouveau dans le silence. La fatigue était devenue sa pire ennemie, c’était pourquoi il n’osait bouger d’un centimètre, de toute façon la douleur était omniprésente et puis il n’avait pas la force de se déplacer, son corps chancelait de temps à autre d’ailleurs. Exténué, le loup ne fut pas réellement surpris de la tendresse d’April, car c’était comme ça qu’il l’avait toujours connue, et pour le coup il fut un peu déstabilisé, pourquoi réagissait-elle de cette façon à présent, n’était-ce là qu’une façade ou délirait-il encore ? Aedhan avait beau perdre parfois la notion de la réalité, il n’en restait pas moins inconscient du « problème », sachant pertinemment qu’il risquait de finir fou, à rester ici, enfermé comme un rat sans presque aucun bruit que le sien pour occuper son esprit. Il s’autorisa finalement à demander ce qu’ils lui voulaient, n’en avait-il pas donné assez la première fois qu’il avait « eut la chance » de traverser ces murs ? Pourquoi venait-on encore lui rappeler sa condition de bête de foire ? Car c’était bien ça ce qu’ils pensaient non ? Il n’était qu’un rat de laboratoire, que l’on appréciait uniquement parce qu’il était capable d’amuser la galerie en se transformant en « gros chien ». Immobile face au geste tendre de la blonde, il ne sourcilla pas, se contentant de regarder le sol, les paupières extrêmement lourdes et le cou douloureux. Il avait été très difficile de rester la tête droite et les courbatures se faisaient sentir elles aussi. La réponse tomba, et le mutant ne put qu’accepter les premiers mots, il était d’ailleurs prêt à l’écouter, à suivre ses conseils, mais l’utilisation d’un certain mot eut raison de ses croyances, elle n’était pas tendre par envie… Il n’était pas un chiot, et avait grimacé en entendant cette appellation, et il ne voulait pas être « sauvé ». Fronçant légèrement les sourcils, bien qu’épuisé, sa voix éraillée brisa le silence.

« Ma vie normale ? J’ai toujours été comme ça April. ». Le ton n’était pas plein de reproche, le ton était plutôt las, et calme, afin de ne pas montrer une once de résistance persistante. Qu’on ne s’y méprenne, Aedhan était lessivé, et ne comptait pas se battre, pas aujourd’hui, mais ces mots lui permirent de comprendre qu’il y avait toujours une once de revendication en son sein, il n’était pas prêt d’être docile lors des expériences, et il avait un bon bout de temps pour réfléchir à tout ça.

Ce fut-là, son seul véritable moment de lucidité, car quelques secondes plus tard, à peine, ses doigts effleuraient son cou et il partait déjà vers une autre réflexion, beaucoup moins compliquée. Il voulait dormir, se laisser tomber dans les méandres du sommeil profond et réparateur, afin de retrouver un peu ses esprits. Rien qu’un peu. Il serait tranquille tant que ses plaies ne seraient pas guéries, c’était tentant de continuer de se mutiler… Mais il avait tellement mal qu’il oublia vite l’idée. Se contentant d’hocher la tête en guise de fin acquiescement, il la laissa filer, se laissant retenir car sur le moment il chancelait. Jetant un dernier coup d’œil à celle qui fut sa princesse, il soupira quand la lourde porte se referma et le laissa à nouveau… Dans l’obscurité. Pendant trois jours il s’était cogné dans tous les murs de la pièce, avait cherché à se débarrasser de ce maudit collier et avait donc pu prendre quelques repères. A ce moment précis, Aedhan cherchait le mur du fond pour dormir, une fois qu’il l’eut trouvé, libre de ses mouvements, il testa plusieurs positions : celle sur le dos était impensable, car le sol frais, bien qu’apaisant pour les brûlures, arrachait ses croutes qui s’étaient formées. La position de profil, n’importe lequel des deux n’allait pas non plus, car ses flancs étaient horriblement douloureux et toujours noircis par les brûlures. Ne restait plus que la position allongée, sur le ventre. Croisant ses bras sous sa tête en guise d’oreiller, le mutant n’eut aucun mal à s’endormir, si bien qu’il rata le dîner, car des agents tentèrent bien de le réveiller, mais Aedhan ne répondait plus, pris dans un sommeil si lourd que rien ne pourrait le déranger, même pas la faim. Il dormit pendant 24 heures non-stop à partir du moment où April quitta la cellule, ce jour-là.

***

Les jours passèrent, les uns après les autres, et la condition du loup était meilleure qu’à son arrivée, bien que ce ne fut que temporaire. L’on laissait ses blessures guérirent seules, ils s’assuraient juste qu’aucune infection ne pointe le bout de son nez, pour le reste, aucun bandage particulier ou soin apporté, ils laissaient les marques telles quelles, comme un souvenir ancré dans sa chair, pour l’éternité. Aedhan souffrit pendant plusieurs jours, les plaies et brûlures de son dos ayant gonflé pendant quelques temps, signalant le début de la guérison. Toutefois, au jour d’aujourd’hui ça allait mieux, il supportait un peu plus la position allongée sur ce même dos meurtri, il délirait encore de temps en temps à cause de l’obscurité persistante, mais ne s’en sortait pas si mal que ça… Jusqu’au jour où l’on vint le réveiller pour le sortir d’ici, à ce moment précis le mutant sut que sa « convalescence » était jugée terminée. Sa voix était revenue et il avait repris un peu de force, il en avait plus que le jour où April était venue lui dire qu’il serait tranquille un moment. N’offrant aucune résistance, il se laissa emmener dans des labos, à dire vrai il n’avait pas vraiment retenu le chemin, car il avait baissé les yeux, ne souhaitant rien observer de tout ça. Il ne voulait rien savoir de la future barbarie à laquelle il allait être soumis pour la seconde fois.

Le collier inhibiteur autour du coup, Aedhan fut bientôt amené dans une pièce, celle-ci n’était pas forcément très blanche, mais la luminosité était beaucoup plus forte que dans sa cellule, ce qui l’éblouit considérablement et fit couler quelques larmes de réflexe sur ses joues. Les objets et différentes petites salles autour de lui laissaient prédire les horreurs que l’on avait pu pratiquer ici. Deux hommes en blouse blanche ne tardèrent pas à arriver, tandis que le loup se trouvait toujours maintenu par deux agents à l’air bourru. En les voyant arriver, le mutant ne put retenir une légère pression vers l’arrière, son corps encore en guérison cherchait à s’en aller d’ici, sa cellule était devenue en quelque sorte sa pièce sécurisante, et il voulait y retourner. Malheureusement, on ne le laissa pas faire, au contraire on l’entrava tout d’abord à une table, digne d’une table d’opération. Ainsi immobilisé il ne pouvait plus rien faire, hormis observer les lampes éblouissantes qui se trouvaient au-dessus de lui, maintenant qu’il avait basculé en arrière en même temps que la table. Les agents purent ainsi se mettre devant la porte, se contentant de regarder de façon nonchalante le spectacle qui allait se passer sous leurs yeux. Le cœur d’Aedhan tambourinait à nouveau dans sa poitrine et la surface lisse et métallique de la table ne faisait pas vraiment de bien à son dos transpirant déjà de sueur.

« Détendez-vous, tout ira bien si vous coopérez. ». Ce furent les premiers mots de l’un des scientifiques, des mots qui ne rassurèrent pas le loup qui connaissait bien leurs pratiques. Silencieux, muet comme une carpe, Aedhan était incapable de dire quoi que ce soit, beaucoup trop angoissé pour avoir une quelconque remarque pertinente. L’animal sauvage cherchait intérieurement à fuir le danger, à fuir le piège à loup.

Ils commencèrent par toute une batterie de tests dits « normaux », allant de la simple prise de sang à l’analyse bucco-dentaire. Ils récupérèrent des mèches de cheveux, plantèrent des aiguilles qui firent grimacer et tressaillirent le loup, si bien qu’au bout de quelques minutes, il eut comme l’impression qu’on était en train de pomper tout son sang ou ses fluides vitaux. Sensation plus que désagréable pour lui, qui avait déjà dû perdre pas mal de sang lors de l’entrevue avec April, le premier jour. Coopérer, ils ne faisaient que répéter cela, et la patience du loup commençait à s’ébranler petit à petit, il n’avait jamais aimé les aiguilles. Malheureusement pour lui, les savants fous étaient… Fous, et cherchaient toutes les manières possibles pour comprendre ce qu’il pouvait bien se passer au niveau de son ADN lors des transformations. En les entendant parler, il comprit que le pire était encore à venir, voilà qu’ils se demandaient s’il était capable de transformer qu’une partie de son corps. Les observant comme un animal de laboratoire effrayé, il ne put se retenir d’écarquiller les yeux et de signer à la négative comme il pouvait. « Non ». Non il ne pouvait pas transformer une simple partie de son corps, c’était tout ou rien. L’on finit alors par le placer contre son gré dans la petite pièce d’à côté, qui servait de pièce à expérience, mais qui contenait aussi toutes sortes de rayons afin de comprendre au mieux les capacités des différents mutants présents. Libéra de ses entraves, les agents l’envoyèrent voler dans cette petite pièce composée de plusieurs vitres, seul le mur du fond était opaque, indiquant une cloison du bâtiment. Les deux hommes en blouse blanche vinrent se positionner dans une toute petite pièce annexe donnant vue sur la « cellule améliorée » et contenant toutes sortes de boutons étranges, qui clignotaient ou restaient verts.

Toujours aussi apeuré, Aedhan demeurait pourtant immobile au centre de la cellule, se contentant de regarder autour de lui l’endroit dans lequel il se trouvait, se demandant s’il s’agissait de double vitrage ou non. Bientôt, il vit les deux nains appuyer sur des boutons et des bruits de mouvements se firent entendre. Le mur du fond laissa finalement entrevoir deux sorties, et des machines sortaient de toute part, il reconnut immédiatement de quoi il s’agissait, ils voulaient le scanner, ou faire des radios, ce genre de machines étaient sûrement capable de prendre des radios en rafales, comme les appareils photos, ils ne rateraient aucun détail de sa transformation, s’il leur donnait ce qu’ils voulaient. Reposant ses prunelles émeraude sur la petite pièce annexe, il reçut bientôt les instructions par micro.

« Donnez-nous ce que vous voulez et vous retournerez rapidement dans votre cellule habituelle. Nous voulons analyser la phase de votre transformation, votre collier est désactivé, c’est quand vous voulez. ». Ni plus, ni moins. Debout au milieu de la pièce, Aedhan avait l’air indécis, pour cause il l’était sincèrement. Le loup en lui refusait de leur donner quoi que ce soit, tandis que la raison humaine, elle, savait pertinemment qu’ils ne mentaient pas.

Perdu dans sa réflexion, il sentit bientôt un coup de jus traverser tout son corps, sensation des plus désagréables qu’il connaissait bien puisqu’il avait failli en mourir. Son corps s’en souvenait bien, et son esprit, lui, avait bien compris que son collier ne fonctionnait plus, alors en un rien de temps, par un simple réflexe, la transformation opéra afin de se protéger, tout n’était plus qu’une question de défense et de protection. Les choses se passèrent très rapidement, si vite qu’il n’eut le temps d’avoir « honte », la transformation n’était pas quelque chose que l’on partageait en public, car elle pouvait être difficile parfois. Bien qu’il soit entrainé, les blessures de son dos furent horribles à gérer pendant la transformation, et il ne put retenir une sorte de cri mélangé à un couinement. Si encore il n’y avait que ça, les scientifiques voulaient de l’adn, toujours plus d’adn pour analyser, et la seringue il la sentit bien dans sa jambe devenue rapidement patte. Ils abusaient de sa patience et de leurs outils technologiques. Se redressant sur ses pattes, le loup noir de taille impressionnante se trouva bientôt au centre de la pièce, l’air plus que menaçant. La fourrure cachait la misère de ses cicatrices, ne laissant apercevoir qu’un noir infini qui contrastait avec le léger blanc cassé de la pièce. Grognant, Aedhan se mit à observer à droite puis à gauche, les oreilles bougeant parfois au rythme des sons qui résonnaient autour de lui. Les machines bougeaient, prenaient sans doute des clichés à son insu, mais lui tout ce qu’il voulait éviter, c’était les seringues « volantes ». « Incroyable ». Il les entendait bien s’extasier, mais après plusieurs minutes d’analyses le loup perdit définitivement patience et commença à se ruer sur les vitres en espérant pouvoir les briser. Il grondait tellement fort qu’un individu sain d’esprit aurait déjà pris les jambes à son cou pour ne pas se faire bouffer. Le mutant ne voulait plus coopérer, il voulait fuir, s’en aller d’ici, il n’avait rien d’un chiot. De nouveaux coups de jus se firent sentir dans son cou, le tétanisant le temps de quelques secondes, il savait bien que c’était eux qui commandaient ça. Fou de rage il fonça droit vers la vitre donnant sur la pièce annexe en grognant plus que de raison, oreilles en arrière et babines retroussées sur des crocs acérés qui mourraient d’envie de détruire leur chair. Face au mouvement d’Aedhan, les deux scientifiques reculèrent par simple réflexe humain devant une bête hideuse. Soufflant fort, le loup finit par chercher une autre sortie, brisant l’un des bras des machines au passage, comme par vengeance.

Malheureusement pour lui, son manège ne put durer bien longtemps, et il ne trouva aucune sortie. Bientôt, l’on chargea un fusil, comme un fusil de chasse, et le réflexe d’un loup sauvage devant un fusil de chasse ? Mieux le choper pour ne pas se faire tuer. Sur le moment, Aedhan crut réellement qu’on allait le tuer, mais il ne se passa rien comme il le pressentait. L’on abusa de son instinct de survie animale, car rien ne s’échappa du fusil de l’agent, non, la menace vint d’ailleurs, d’un autre trou dans le mur, qui venait de laisser s’échapper deux seringues paralysantes car le loup ne répondait plus aux coups de jus de par sa taille. L’une d’elle vint se planter dans le haut de sa patte arrière gauche, et un couinement retentit dans la pièce. Il chercha pendant quelques secondes à retirer la seringue mais c’était trop tard, il perdit rapidement l’usage de chacun de ses membres, et finit par s’effondrer sur le sol, incapable de bouger, juste capable… D’observer l’ennemi se rapprocher de lui. Il avait perdu.
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMer 6 Fév - 23:45

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TTTTT... WHAT A BAD WOLF...




Plusieurs jours qu'elle avait laissé Aedhan dans la cellule. Il pouvait se reposer et se remettre de ses blessures dans une presque tranquillité. Normalement, aucun agent ne devait se permettre de le maltraiter, à moins de vouloir avoir affaire à elle. April était la White Lady, une fille adoptée par un scientifique sadique, suffisamment d'éléments pour que la plupart restent obéissants. Le cours de sa vie avait repris et restait profondément morne et ennuyeuse. Et son sentiment d'être prisonnière d'un monde qui ne lui correspondait pas s'accentuait un peu plus chaque jour. « April? ». La blonde releva la tête de son assiette de petits pois. « Pardon, je réfléchissais », répondit-elle, espérant qu'il allait lui répéter sa question. Son mentor avait déjà terminé son plat alors qu'il avait parlé seul durant tout le dîner. « Je disais que j'allais bientôt commencer les expériences sur ton ami le loup ». Son coeur manqua un battement. Il la scrutait alors elle n'avait surtout pas droit à l'erreur. « J'espère qu'il sera obéissant... Je n'aimerai pas avoir à tout recommencer ». Elle leva les yeux et vit le regard interrogateur. Oui, elle était censée aimer donner de la douleur aux autres. Esquissant un sourire elle ajouta « C'est juste que j'ai déjà failli le tuer la première fois et j'ai été consignée... ». Il sourit et recula dans sa chaise. Oui, c'était la réponse parfaite, celle qu'il voulait entendre. Soufflant intérieurement de soulagement, elle se maudit d'avoir failli se trahir comme une débutante. Mais Aedhan l'avait toujours déstabilisé. « Je te fais confiance, April mais je doute qu'il ne se montre indisposé à obéir. Après tout, il doit mourir d'envie de se cacher sous sa forme de loup ». Oh oui. Elle en était persuadée : il n'attendait que ça pour pouvoir tous les tuer. La tuerait-il ? Elle se laisserait faire sans regret. Cette vie ne lui apportait tellement rien. Rien à part de la solitude, de la souffrance et des larmes. Des ordres. Toujours des ordres. Son esprit était peut-être manipulé mais tout au fond d'elle, c'était sa seule part d'humanité qu'elle avait réussit à préserver. Sans un mot de plus, elle quitta la pièce. Il fallait qu'il obéisse jusqu'au bout autrement elle devrait à nouveau le torturer. En attendant, d'autres mauvais élève devait être dressés...

***

En consultant son planning, April vit ce nom redouté. Aedhan V. Wilshade : DISOBEDIENCE. Fermant les yeux quelques secondes, elle refusait d'y croire. Les rouvrant, elle observa à nouveau les noms et les mêmes lettres se dessinèrent. Stupid wolf. Mais il ne serait pas le premier. Elle préféra faire passer ses émotions sur d'autres innocentes victimes. Même les obéissants n'eurent pas sa clémence ce jour là. Rejetant l'un d'eux qui venait ramper à ses pieds d'un coup de fouet, elle ne lui montra aucune sympathie. Tout le monde pensa qu'elle était simplement de mauvaise humeur. Ce qui était vrai. Comment pouvait-il faire acte de désobéissance après tout ce qu'elle lui avait infligé ? Etait-ce pour la voir ? Après tout certains en venaient là : à souffrir simplement pour la voir parce qu'ils étaient en dépendance affective avec elle. Ce n'était pas vraiment de l'amour, plutôt un moyen de survie pour un être humain qui se faisait régulièrement torturer. Soufflant, elle se rendit compte qu'il ne lui restait à la fin de la journée qu'une seule visite.

Un agent lui ouvrit la porte et elle découvrit Aedhan sous sa forme de loup. Great. Et toujours paralysé. Oui, il était en position de faiblesse et elle pouvait bien en profiter mais ce ne fut pas le cas. Une victime paralysée n'apportait aucune réjouissance, même pour les caméras. En revanche, on surveillerait ses propres résultats à elle. Portant un regard sur lui, elle vint s'assoir à quelques mètres.

« Ttttt... J'ai appris que tu avais été un vilain loup aujourd'hui...», annonça-t-elle d'une voix presque déçue. Mais ça faisait parti du jeu ça aussi. Dos à la caméra, ils ne pourraient jamais voir son visage. « Ils t'ont paralysé... Les effets devraient bientôt se dissiper. Il faudra que tu redeviennes humain. »

Oui autrement, elle serait forcé de l'électrocuté avec le collier. Et elle n'en avait pas envie. Ni moqueuse, ni vraiment amicale, c'était encore le meilleur visage qu'elle pouvait lui offrir. Tant qu'il ne la poussait pas dans ses retranchements.
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyJeu 7 Fév - 18:37

« Your zoo sucks. »

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« Attrape les pattes ».

L’ordre avait résonné jusqu’aux oreilles du loup, qui, contraint de rester à terre n’était plus qu’une marionnette que l’on pouvait trimballer à sa guise. C’était à peine s’il réussissait à déglutir.

« Il pèse une tonne ». L’agent qui avait osé dire ça se fit réprimander, il n’avait pas à l’ouvrir ou à râler, ordre direct qui venait d’en haut.

La seule chose qu’Aedhan pouvait faire à cet instant précis, c’était retenir sa langue, scruter les environs sans même pouvoir tourner la tête, et gronder. Ca pour gronder, il ne s’en privait pas, gardant un air menaçant qui ressemblait plus à une menace qu’autre chose, car il ne pouvait pas mordre. Paralysé de tout son long sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi, il se retrouva quelques minutes plus tard dans sa cellule sombre où on l’y allongea sans le moindre ménagement. Le dos encore endolori, sans parler de ses flancs, le loup grogna cette fois, cherchant à montrer les crocs, mais même ce mouvement était quasiment impossible à faire. Les rires des agents, Aedhan les entendit parfaitement bien car son ouïe ne lui faisait pas défaut, encore moins sous sa forme animale. Dans le fond, il n’avait absolument rien à envier à ces êtres humains, pouvait-on encore les caractériser comme tel lorsque l’on voyait ce qu’ils faisaient de leurs journées ? Probablement pas, pas aux yeux du loup en tout cas. Il ne voulait que récupérer sa liberté dont on l’avait privé par pure raison scientifique et barbare, ce n’était pas comme ça que les choses devaient évoluer. Il n’était en rien une menace, oh comme il les comprenait ceux qui en voulaient à la terre entière, à tous les humains même les innocents. Bien sûr, ce ne serait pas « juste » de tuer des humains innocents qui n’avaient rien à voir avec tout cela, ce serait s’abaisser à la cheville des agents du centre ou encore des apothéistes. Aedhan était encore loin de vouloir exterminer la race humaine, se considérant lui-même comme une personne belle et bien humaine, disposant juste d’une toute petite différence qui faisait qu’il souffrait aujourd’hui. Sa vie était digne d’un film d’horreur. Du moins cette partie…

***

Les agents avaient quitté la pièce en ricanant, au grand damne du loup qui ne pouvait que se contenter de gronder et de grogner, en observant les seuls choses se trouvant dans son champ de vision. S’il s’était montré docile au début, il n’avait pu s’empêcher d’avoir peur, se transformer en loup n’avait été le plus difficile, non, le plus dur avait été de subir les seringues et divers autres choses. Il y avait de quoi devenir dingue et au fond, il savait qu’après cela April serait obligée de revenir… Non pas qu’il veuille spécialement la voir mais… Ce n’était pas lui imposait les règles et qui les décidaient. Le loup demeura dans la même position pendant presque la journée entière, et lorsque la porte s’ouvrit finalement sur la white lady, il ne pouvait même pas encore pencher la tête, restant irrémédiablement allongé sur le flanc gauche. La voix de la blonde ne tarda pas à résonner dans la pièce, donnant la chair de poule au loup, comme si son corps se rappelait des blessures et des cicatrices encore fraîches cachées sous sa fourrure. Il se permit de gronder légèrement lorsqu’elle lui dit qu’il avait une vilaine bête. Il faudrait bien que le centre comprenne, il se battrait toujours pour sortir d’ici ou pour en bouffer un ou deux, peu lui importait les conséquences à dire vrai… C’était un constat qu’il venait de faire à l’instant, car la peur panique pouvait vous faire faire bien des bêtises ou vous faire pousser des ailes. C’était un peu ce qu’il s’était produit dans le labo, alors qu’il était encore traumatisé par tout ce qu’il lui était arrivé. Son cerveau avait tout enregistré et pourtant, l’électricité n’avait rien pu faire vis-à-vis de son côté animal. Humain, c’était bien évidemment autre chose.

April ne semblait pas en colère pour autant, il n’aurait su l’expliquer mais son attitude, bien que surveillée par la caméra était légèrement différente, encore un traquenard ? Il n’en savait absolument rien et n’avait aucune preuve tangible.

L’effet de la paralysie, lui, dura encore plusieurs minutes, jusqu’à ce que finalement ses pattes arrière ne commencent à tressaillir, et que des fourmis se fassent sentir dans chacun de ses membres. Aedhan put bientôt déglutir et passer sa langue sur ses crocs. La gorge sèche, le loup demeurait encore allongé mais reprenait peu à peu les rênes de son corps, si bien qu’au bout de quelques minutes supplémentaires il put se mettre assis. Légèrement chancelant, Aedhan restait là, immobile, la scrutant droit dans les yeux. Les prunelles dorées du loup noir étaient un peu vide, comme dubitative face à tous ces récents évènements, et il se demandait bien tout ce qu’avait pu récupérer les chercheurs de lui. Des échantillons de peau ? De l’ADN ? Ou encore des poils ? Il n’en savait absolument rien et sur le moment il s’en fichait, car pour l’heure, l’on exigeait de lui qu’il se transforme à nouveau. Pour être plus vulnérable que sous cette forme ? Il n’en était pas question, bien que le doute persiste. Il hésitait. Ne quittant pas la white lady des yeux, le loup finit par se mettre debout sur ses quatre pattes, n’en finissant plus d’être silencieux, jusqu’à baisser les oreilles quelques secondes plus tard. Aedhan ne grondait ni ne grognait, se contentant simplement de l’observer, en se tenant droit et les oreilles en arrière. Drôle de situation que celle-ci, à dire vrai le loup ni en train de se soumettre ni en train de se révolter, il s’agissait là d’une sorte d’entre deux que lui-même n’arrivait à définir correctement. S’il n’obéissait pas, il aurait mal, il le savait. Sans doute attendit-il le premier coup de jus pour finalement montrer les crocs et se rapprocher dangereusement d’April, comme un avertissement, avant de se rendre dans un coin de la cellule humide et de redevenir… Lui.
La transformation inverse était toujours la plus délicate et la plus dure, blessé comme il était la douleur était fulgurante. Si un couinement s’échappa de la gueule du loup, rien ne sortit de la bouche de l’humain, qui tournait le dos à la blonde, comme boudeur, ou plutôt dans ce cas, par pudeur.

« Je leur ai donné ce qu’ils voulaient. ». Pour lui, oui, il considérait avoir donné ce qu’ils voulaient, même s’ils n’avaient pu aller au bout. Il leur avait donné du spectacle et de quoi avoir la trouille, le mieux serait d’apprendre qu’ils avaient mouillé leur caleçon, ce serait une douce petite revanche sur leurs expériences.

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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptySam 9 Fév - 13:34

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Un loup. N'importe qui aurait pu le craindre. Sous cette forme prédatrice, Aedhan pouvait bien tuer plusieurs hommes en quelques coups de mâchoires puissantes aux dents acérées. Et pourtant, elle, elle était entrée en confiance. Pourquoi ? Parce qu'inconsciemment, April était guidée par un souvenir. Un souvenir qui remontait à son enfance heureuse où l'homme était un grand frère. Ou plus. Elle n'avait jamais su déterminer la nature de ses sentiments. Tout était confus, surtout depuis ce baiser qu'ils avaient échangé alors qu'elle n'avait que treize ans. Mais plus jeune, elle était effrayée par les loups. Tellement effrayée. Tout était partie d'une ombre qu'elle avait cru percevoir par sa fenêtre. En réalité, il s'agissait probablement de son voisin mais elle l'ignorait encore. Là, il avait accepté de lui révéler son plus grand secret : sa mutation. Quand elle avait rouvert les yeux, elle avait croisé le regard doré du loup et avait reconnu là le regard de son babysitter exactement comme elle le percevait à ce moment là. Ce loup n'était pas qu'un loup et il avait toujours promis qu'ils n'étaient pas méchants. Comptait-elle inconsciemment sur cette vieille promesse ? Sûrement. Apparemment, il avait fait une très forte impression sur les scientifiques. April ne l'avait jamais vu menaçant et à vrai dire elle ne l'avait vu qu'une fois sous cette forme et il était un jeune adolescent. Rien à voir avec la taille adulte qu'il avait acquise à présent. Couché sur le flanc, il n'était de toute façon pas en position de l'attaquer. Elle oublia donc sa peur. Ici après tout, elle vivait un peu comme un robot. Aucune émotion, aucune envie. Elle n'en avait plus depuis bien longtemps. Elle espérait simplement que le Centre trouve le remède à la mutation afin que les mutants puissent être soignés. Rétablir l'équilibre de l'humanité, le but était noble, les hommes qui tentaient d'y parvenir moins. Mais ça, elle l'ignorait. Elle ignorait quels buts secrets bien moins glorieux son mentor poursuivait. Elle vit la fourrure tressaillir lorsqu'elle parla. Un sentiment de satisfaction vint s'éveiller. Oui, au moins il allait lui obéir maintenant qu'il avait connu le pire avec elle. La peur était un formidable levier pour obliger ces mutants à obéir. Bon, elle n'avait jamais été aussi loin mais au moins le résultat était là. Il grogna doucement lorsqu'elle lui signifia qu'elle était au courant pour son comportement déplorable. Contre toute attente, elle ne se servit pas de ce prétexte pour lui envoyer une décharge électrique via le collier. Il restait un loup. Jamais elle ne s'en prendrait à lui sous cette forme, pas alors qu'il pouvait lui arracher un bras en quelques secondes. Et puis dans le fond, elle n'en avait pas envie même si elle ne l'admettait pas. Si son corps restait droit, ses yeux trahissaient son coeur. S'étant accroupie à côté de lui, elle prenait le temps d'observer. Elle aurait pu en profiter pour passer sa main dans sa fourrure comme autrefois, mais elle n'en fit rien. Elle attendait simplement que les effets disparaissent.

« Ils sont lâches. Ils se cachent derrière des vitres et envoient des seringues paralysantes... Et regarde ce qu'on récupère après... Des créatures sans défense... »

Le ton était un peu moqueur mais on pouvait déceler derrière un sentiment de répulsion. Oui, April ne comprenait pas pourquoi ces vitres existaient. Une fois son mentor lui avait montré les tests et déjà là, elle avait pensé qu'il était facile de faire des expériences en étant caché. Alors qu'à elle, il lui demandait d'entrer dans une arène. Les colliers inhibiteur empêchait certes qu'un mutant se servent de son pouvoir mais il conservait tout de même ses facultés humaines. C'était même ce qui était amusant lorsqu'un mutant se rebellait comme Aedhan : c'était de trouver le moyen de le briser ! Le loup s'assit en face d'elle. Derrière la caméra, l'homme suffoqua de surprise. « April, ne prends pas ce risque ! Il ne faut pas ! Sors de cette pièce ! ». Oui, il craignait que cette femme qu'il avait adopté, son meilleur élément, ne finisse broyée sous les crocs du loup. Ils se connaissaient. Longtemps il avait craint que ce loup n'éveille des souvenirs capables d'amoindrir le coeur de celle qu'il avait endurci à l'extrême mais de ce qu'il avait pu voir... Elle était sourde à ses appels. A chaque fois. Sur l'écran de contrôle, ils se faisaient face et se fixaient à en croire les yeux du loup qui ne se détournait pas d'April. Cette dernière d'ailleurs retenait son souffle, lui rendant son regard. S'il la tuait, elle serait enfin tranquille... S'il obéissait, il n'aurait que plus de répit. Le Centre serait ravi de voir qu'en coulisse quelqu'un était capable de maîtriser ce monstre. Un entre deux qui lui paraissait durer une éternité. Soudain, elle le vit se redresser sur ses quatre pattes. L'heure était venue. Il baissa les oreilles. Qu'était-il en train de faire ? Elle ne connaissait rien aux loups et il lui était difficile de le deviner. Elle, elle ne bougeait pas. Restant parfaitement immobile.

Décide toi parce que si dans trente secondes tu n'es pas humain... menaça-t-elle d'une voix atone en montrant la télécommande permettant de lancer ces fameuses décharges. Là, il montra les crocs et avança sur elle. Son coeur accéléra, sa respiration se bloqua et elle ferma les yeux instantanément. Sans vraiment le vouloir, elle pressa le bouton qui activa le collier pour lui donner un coup de jus. Mais rien ne vint. Elle le sentit s'éloigner au bruit des pattes sur le sol. Ouvrant prudemment un oeil lorsqu'elle l'entendit couinait et puis... Ce fut bientôt un humain. Un humain nu. Elle bloqua le collier pour qu'il ne puisse plus devenir un loup. La "clé" fut mise à l'abri et la jeune femme se rapprocha alors de lui, fascinée par ce dos qu'elle avait marqué. Les coups de fouets avaient été si nombreux qu'ils avaient dessiné la forme d'un arbre gigantesque, l'un de ces vieux arbres qui passaient les siècles. Avançant sa main pour toucher les lignes, elle fut interrompue dans son geste par Aedhan. « Je leur ai donné ce qu’ils voulaient. ». Elle n'était pas venue les mains vides. Sortant une crème de sa poche, elle plongea les doigts dedans et déposa celle-ci sur les blessures. Le geste était léger, pas fait pour blesser.

« Apparemment non... » Oui, autrement il n'aurait pas été sur sa liste non plus. «Tu as été marqué comme mauvais garçon. »

Disobedience. Ce mot l'avait tellement déstabilisée. Elle passait toujours ses mains le long des cicatrices, des croûtes et des bleus. Une fois fait, elle se releva alors qu'un agent entrait pour donner des vêtements.

« Prends-en soin cette fois... La distribution n'est pas automatique ici... »

Là elle quitta la pièce pour lui donner le temps de se changer et revint avec un plateau repas. Il devait être en forme maintenant pour les tests... Elle le posa sur un chariot qui ressemblait à ceux où ils disposaient les outils de tortures.
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyDim 17 Mar - 15:33

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Perforer la chair en quelques secondes. Tuer en un coup de mâchoire. Le loup aurait pu l’handicaper à vie s’il l’avait voulu et s’il n’avait pas été aussi chancelant sur ses pattes. Les prunelles dorées s’étaient posées dans celles de la femme lui faisant face, une vieille connaissance, une sorte d’amourette qui aurait été très mal vue à l’époque. Meurtri par les expériences et les coups, le loup n’en restait pas moins indifférent ainsi assis face à un visage qu’il avait connu beaucoup plus souriant par le passé. Au fond, ça lui faisait mal de la voir si maussade, si en colère… Et bien que des éléments lui échappent encore, il espérait bien qu’un jour, April redeviendrait celle qu’elle était, mais pour l’heure, elle en avait après lui et le Centre n’était pas prêt de le relâcher. Comment aurait-il pu savoir que quelques années auparavant, on lui avait appliqué une marque invisible à l’œil nu ? Comment pouvait-il même s’en soucier à l’heure actuelle ? Le collier à pointes n’avait-il pas abîmé cette œuvre d’art permettant de le repérer ? Fallait-il encore savoir qu’un code barre se cachait sur sa nuque, car le loup ne le savait pas, il l’ignorait car n’avait aucun souvenir de cette « opération ». Broyer, déchiqueter, l’homme derrière la caméra avait bien raison d’avoir peur et de craindre pour la vie de sa protégée, du moins, qu’il le croit, car jamais Aedhan ne ferait de mal à la jeune femme présente juste devant lui. Oh il pourrait la bousculer s’il tentait une évasion suicidaire, mais jamais il ne pourrait la mordre, à moins d’y être contraint par la folie, ou encore à cause d’un quelconque produit qu’on pourrait lui injecter. Oui, il faudrait vraiment que le loup ne puisse contenir et contrôler son propre corps pour que ses crocs acérés ne pénètrent dans la chair de la blonde. Bien que l’air menaçant soit légèrement là, le coup de jus ne fit que rappeler l’animal à l’ordre, de toute façon il était fatigué, alors il obéit sans aucune gaieté de cœur, ni même profonde envie, non, il le fit par obligation ; obligation que son corps lui ordonnait. Aedhan savait pourtant qu’en reprenant forme humaine, les blessures allaient de nouveaux être à vif, et qu’il ne pourrait plus se retransformer en loup pour se défendre ou se cacher. Sous la forme animale il n’avait pas à se justifier, tout simplement car il ne disposait pas de l’usage de la parole, et que seul le langage corporel primait sur le reste. Le loup était plus ou moins sa carapace.

Il ne vit pas April fermer les yeux au moment fatidique, car il s’était déjà retourné pour reprendre sa forme normale. Dans un couinement déchirant, le loup redevint homme, mais un homme plutôt embarrassé par son allure. Lui tournant le dos, Aedhan disposait d’un air vide et même boudeur. Il leur avait donné ce qu’ils voulaient, il en était persuadé, mais ça ne semblait pas avoir suffi aux scientifiques, et April ne fit que confirmer cette impression. S’il l’entendit se rapprocher, il fut tout de même surpris du geste et tressaillit au moment où elle commença à appliquer la crème. Ayant un geste de recul, comme pour sauver sa peau, il ne comprit qu’après avoir vu le pot dans sa main et fronça les sourcils, suspicieux.

« Qu’est-ce que c’est ? ». Les gestes avaient beau être doux comme seule April réussissait à le faire, la chair avait été beaucoup trop meurtrie pour que la douleur ne se fasse pas ressentir, même lorsqu’on effleurait son dos.

Quand il comprit enfin que ce n’était rien de dangereux, le jeune homme se laissa faire, il ne voulait pas se reprendre un coup de jus, pas sous cette forme-là dans laquelle il était plus vulnérable. Se murant dans le silence, Aedhan ne pipa mot, il n’en avait pas vraiment envie, se contentant de « subir » en espérant que cela lui ferait réellement du bien. Les vêtements ne tardèrent pas à arriver, et le jeune homme tournait toujours le dos, assis au fond de la pièce en tailleur. La remarque de la white lady lui fit étouffer un léger rire nerveux, et Aedhan ne bougea que lorsqu’il entendit la porte être claquée et verrouillée. Là, il se tourna vers le petit paquet de vêtements propre qui trônait fièrement à quelques mètres de lui. La pièce étant des plus fraîches, il n’hésita pas bien longtemps avant de les revêtir, sa dignité risquait d’en prendre un coup le cas échéant. Enfin si l’on espérait qu’elle ne fut pas déjà ébranlée par toutes ces expériences bizarres.

Une fois habillé, le loup se sentit un peu mieux, à moins que ce ne soit l’effet de la crème qui fut quelques peu revigorante. Quand April revint, Aedhan ne tournait plus le dos à la porte, il s’était refoulé dans le coin droit de la cellule et s’était adossé doucement contre le mur en somnolant. Il se sentait légèrement apaisé mais était loin de se douter que d’autres tests l’attendait encore, valait peut-être mieux qu’il ne le sache pas, pas tout de suite. Ce ne fut d’ailleurs qu’en entendant le bruit du plateau repas sur l’espèce de chariot qu’il rouvrit les yeux en se demandant pourquoi elle faisait tout ça. Tant qu’on y était…

« Pourquoi tu fais ça ? Je veux dire… Tu n’es pas vraiment la même April que j’ai vu au tout début de mon arrivée ici. Où est passée celle en colère ? ».

Le silence devenait un peu trop pesant, tout comme ses interrogations alors… Il avait enfin pris la parole, bien qu’il ne s’attende pas à obtenir une quelconque réponse, elle se refermerait sans doute comme une huître… Enfin il espérait tout de même que non.

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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyDim 17 Mar - 23:32

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April prenait des risques, elle en était bien consciente mais quand on n’attendait plus rien de la vie, il était facile de mettre sa vie en danger. Une partie d’elle-même aurait presque imploré le loup d’abréger ses souffrances et de la laisser rejoindre un autre monde où elle aurait la paix. La vie au Centre n’était pas facile. Outre le fait qu’elle était aussi enfermée que ses prisonniers, perdue sur une île, elle se retrouvait à faire des gestes que la petite fille qu’elle était n’aurait jamais pu imaginer faire. Elle qui admirait autant son jeune voisin et l’aimait probablement en secret, comment aurait-elle pu ? Mais le lavage de cerveau ici était efficace. Et armer un coeur blessé bien simple. Il suffisait simplement de lui faire intégrer une équation simple : ses parent avaient été tués par un mutant. Son voisin, mutant, n’était pas revenu l’aider. Il l’avait volontairement abandonné. Donc les mutants étaient tous mauvais et ne vivaient que pour blesser le reste de l’humanité. Il fallait protéger les humains, trouver le gène responsable pour bloquer la mutation et sauver ces êtres en perdition. Oui, au fond, elle pensait bien sauver Aedhan. Et si la marque invisible n’était pas sur sa nuque, April en connaissait l’existence. Parfois, il fallait faire quelques vérifications car certaines tentaient de se faire passer pour d’autres ou simplement parce qu’elle avait pu voir son mentor faire quelques expériences. Des expériences qui lui semblaient bien scientifiques. Ce n’était pas vraiment de la torture. Simplement, lorsqu’un mutant menaçait d’utiliser sa capacité ou de se rebeller, mieux valait l’obliger à coopérer. Quel qu’en soit le prix. Le scientifique derrière la caméra fut soulagé de voir le loup se détourner de sa protégée pour obéir. Parce qu’elle l’y obligeait. Son mentor sourit. Oui, elle avait un certain contrôle sur ce mutant. Il se plaisait à penser que c’était grâce aux techniques qu’elle lui avait apprise et il fut encore plus charmé lorsqu’il crut comprendre qu’elle instaurait un lien entre le mutant et elle pour le tenir en laisse sans en avoir l’air. Pour créer une dépendance affective. Oui, April savait comment faire pour asservir les mutants. Mais le caractère du loup montrait bien qu’il n’était ainsi qu’avec elle. Il réfléchissait donc à la faire venir pendant les expériences pour voir si le patient se montrerait plus docile. Elle le vit de son côté reprendre forme humaine et approcha pour observer les plaies. Qu’il l’a haïsse, elle s’en fichait bien. Non... Pas vraiment en fait mais elle rejetait tout sentiment positif que les souvenirs pouvaient ramener sur le rivage de leur relation.

Lorsqu’elle effleura son dos pour lui appliquer la crème, elle le vit tressaillir et vouloir s’éloigner jusqu’à ce qu’il ne voit la crème. Wow. Que de suspicion ! Ce n’était pas un poison ni un produit à base d’acide ! ... Idée à garder pour plus tard. La jeune femme lui permit de lire l’étiquette où les mots clés expliquaient bien qu’il s’agissait de soigner les plaies. Il se mura dans le silence et April se contenta d’appliquer consciencieusement la crème sur tout son dos. Effectivement, celle-ci était plutôt efficace. Les scientifique du Centre l’avait formulé pour accélérer par trois la guérison. Bon, il aurait sûrement besoin de quelques semaines de tranquillité tout de même, s’ils pouvaient patienter jusque là. Lorsqu’elle eut terminé, elle se releva et quitta la pièce.

Des rires. Des rires d’enfants. Sa joie et sa fierté secrète d’avoir Aedhan pour babysitter. Toutes ses amies l’enviaient à l’époque... April ne comprenait pas pourquoi. Disons qu’elle ne portait pas encore un regard différent sur lui. Non... Elle n’avait compris que lorsqu’il était parti. Lorsque cette nuit là elle l’avait appelé à l’aide et qu’il n’était pas venu. Seule dans sa chambre, elle sentit une larme rouler sur sa joue. Plus les jours passaient, plus elle se sentait seule. Elle était piégée. Piégée dans cet endroit à attendre qu’un mutant n’ait le courage de la tuer. Si seule et jamais il n’essayait de la sortir de là. Elle lui en voulait tellement, tellement de l’avoir mené dans une vie qui n’en était pas vraiment une. Ecrasant cette larme, elle s’observa dans le miroir. Fatiguée. Elle était fatiguée de pleurer chaque nuit, fatiguée de porter ce masque, fatiguée de ne voir aucun avenir ici... Le bonheur de son enfance serait le seul qu’elle connaîtrait jamais. Et le seul qui aurait pu l’aider... La détestait. L’avait totalement oublié. Il n’avait pas cherché à la délivrer lorsqu’elle avait pu le libérer une première fois. Elle ne répéterait pas la même erreur. Elle se mentait à elle-même mais refusait de le voir. Lentement, le masque se reconstruisait face à son reflet. Il fallait avancer. Il fallait y retourner.

Lorsqu’elle entra, elle le vit recroquevillé dans un coin de la pièce. La vision lui fit horreur. Elle ne voulait pas le briser, pas lui ! Si son visage n’exprimait aucune émotion, elle restait inquiète. Inquiète de le voir ramper à ses pieds comme les autres, l’implorant de lui offrir de l’attention. « Pourquoi tu fais ça ? Je veux dire… Tu n’es pas vraiment la même April que j’ai vu au tout début de mon arrivée ici. Où est passée celle en colère ? ». La jeune femme ne répondit pas. Il venait de réveiller sa colère. Elle était toujours là. Le silence dura bien cinq bonnes minutes. Que répondre ? Elle ignorait la réponse et préférait ne pas s’engager sur le terrain. Alors elle souleva la cloche avant de fixer le plat : du poulet.

« Tu aurais dû me tuer quand tu en avais eu l’occasion... J’aurais au moins pu avoir la paix. »

Tout comme ce poulet dans l’assiette. Elle recula pour le laisser approcher de son dîner. Levant la tête vers la caméra, elle fit signe que tout allait bien et souffla. Comment pourrait-elle jamais lui pardonner ?
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyLun 18 Mar - 13:04

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La douleur semblait avoir été endormie par le simple contact de la crème sur sa peau. Avec tout ce qu’il subissait ici, l’on était jamais trop prudent, surtout après avoir subi plusieurs expériences désagréables. Ce fut donc tout naturellement et par réflexe que le jeune homme se retourna rapidement, comme si des ailes lui poussaient, afin d’apercevoir et comprendre ce que la white lady était en train de faire. Finalement, après déduction que cela ne pouvait pas lui faire de mal, Aedhan avait accepté de se laisser faire et lui avait à nouveau tourné le dos. Il ne comprenait pas le but de la manœuvre mais il fallait admettre que redevenir humain n’avait pas été une mince affaire et que la fatigue se faisait clairement sentir sur ses traits. Eteint, le loup n’imposa aucune résistance, bien au contraire, et lorsqu’il put enfin remettre des vêtements sur son corps nu et meurtri, il se remit dans un coin afin de s’adosser correctement et fut agréablement surpris du résultat. C’était comme si son dos était endormi, bien sûr il faisait attention à chacun de ses gestes, un réflexe qu’il arborait depuis des jours maintenant. A dire vrai il ne se souvenait même plus quand il était arrivé ici, ni même quel jour ils étaient. Fermant les yeux sans réellement s’en rendre compte, il ne sortit de sa torpeur que lorsque le plateau repas fut posé sur le chariot métallique. Un fin sursaut à peine visible l’avait pris au corps jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il ne s’agissait que d’April, enfin… C’était déjà pas mal.

La situation était pourtant des plus étranges. Une certaine tension régnait dans la pièce sans qu’il ne puisse y mettre un réel nom dessus. La jeune femme semblait ne plus être la même qu’à son arrivée, pourquoi ? Etait-ce un jeu ? L’adolescent qui se souvenait de la blonde ne pouvait lui laisser que le bénéfice du doute, car son April était encore là, quelque part, enfouie, il le savait, bien qu’il ignore la détresse amère de celle qui se tenait en face de lui. Perdu dans ses propres réflexions, A edhan ne tarda tout de même pas à la poser, cette fameuse question qui lui titillait la langue, mais aussi son cœur, car il n’aimait pas la voir ainsi. Peut-être faisait-il là une erreur, que de poser cette question face à la caméra, d’ailleurs, il détourna les yeux pour l’observer un moment, il réussirait bien à l’atteindre à un moment ou à un autre… En attendant, la question vola dans le silence angoissant de la cellule, silence qui semblait toujours avoir le dernier mot puisque cinq longues minutes passèrent avant que finalement le bruit de la cloche ne bouscule un peu cette scène qui paraîtrait des plus ennuyeuses aux yeux d’un téléspectateur (faudrait-il encore qu’il s’agisse d’un film). Le jeune homme n’aurait su expliquer, toutefois, pourquoi son cœur était tout aussi meurtri de la voir si silencieuse. Ce fut peut-être la première fois qu’il parut sentir une détresse invisible venant de celle qu’il avait gardé étant plus jeune. Silencieux et immobile, les mots qui s’échappèrent finalement de la bouche de la blonde l’obligèrent à froncer légèrement les sourcils.

Sous le choc de la « révélation », Aedhan vit le geste de la jeune femme, mais on ne pouvait pas dire qu’il avait réellement faim, pas après tout ce remue-ménage et puis, le paralysant l’avait plus ou moins barbouillé. Se redressant uniquement pour se rasseoir au centre de la pièce, il pinça les lèvres, réfléchissant. Ce ne fut qu’après plusieurs minutes qu’il se releva enfin sur ses jambes, encore chancelant et pâle, mais l’armée lui avait appris à se relever, bien que cela fut parfois difficile, surtout ici. Prétextant un rapprochement vers le chariot, le jeune homme n’en fit rien et se rapprocha au contraire d’April, observant chacune de ses réactions. Cependant, les prunelles vertes d’Aedhan ne renvoyaient aucune crainte, ni même de pitié, il était juste triste. Osant finalement se pencher à son oreille il murmura juste assez fort pour elle :

« Je ne pourrai pas, même si je le voulais. ». Il n’y avait là rien de plus à dire à ce sujet, ce n’était même pas la peine de négocier, en loup ou même humain il ne pourrait pas lui faire de mal. Jamais. Il faudrait qu’il soit devenu complètement fou et qu’il ne la reconnaisse pas, pour la mordre ou, pire encore.

S’écartant doucement d’elle, conscient que la caméra surveillait tout et que quelqu’un devait bien se trouver derrière à observer le moindre de ses faits et gestes, Aedhan recula jusqu’au chariot, inspectant les aliments encore légèrement fumant. Du poulet. Il plissa le nez et préféra prendre uniquement la pomme qui se trouvait un peu plus loin sur le plateau. Là, le loup retourna s’asseoir dans son coin, celui qu’il semblait préférer. La fraîcheur de la pièce lui donnait encore la chair de poule, et bien qu’il n’ait réellement faim, il croqua dans sa pomme, son qui brisa encore un peu plus le silence pesant qui régnait. Avalant sa première bouchée de pomme, il leva à nouveau les yeux vers elle.

« Je n’ai jamais voulu ça. ».

De simples mots qui pouvaient avoir plusieurs significations, Aedhan espérait juste qu’avec l’appui de son regard, elle les comprendrait dans le bon sens. Le loup voulait simplement lui dire qu’il n’avait jamais voulu la voir ainsi, dans cet état, au centre et si malheureuse. Aux yeux du voyeur qui observait tout depuis un bureau, tous les sens se mélangeraient, surtout avec les mots précédents de la jeune femme. Cela pouvait signifier plein de choses. Cela pouvait dire qu’il n’avait jamais voulu être là, ce qui était également vrai. Cela pouvait dire qu’il s’excusait de sa désobéissance de tout à l’heure. Cela pouvait dire aussi qu’il ne voulait pas du poulet etc… Sans le regard du jeune homme, personne ne comprendrait le réel sens de ces mots-là. Sauf peut-être elle.
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMar 19 Mar - 0:08

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THEN WE’RE LOST. BUT YOU DON’T CARE...




Quelque chose était éteint en elle. Le jour où il avait fui sans même s’inquiéter de son sort l’avait conforté dans l’idée qu’elle était absolument seule au monde. Une pensée qui lui brisait le coeur. Ce dernier n’en était pas à son premier accident. Il n’en restait que des miettes, des miettes qu’elle tentait de protéger de toutes ses forces en les entourant de barrières aussi inviolables que celles de la forteresse la mieux protégée au monde : le Centre. Oh, il avait bien eu cet accident quelques années auparavant, sept ans pour être précis mais ce n’était absolument pas la même chose. Ou presque... Soulevant la cloche dans un silence de mort, elle refusa d’y répondre. Comptait-il la saigner encore à blanc ? N’avait-il jamais entendu les rumeurs et les légendes qui courraient sur son compte ? Il savait forcément ce qui s’était passé, elle l’avait mis au courant ! Elle avait appelé et dit à son pote de chambrée qu’il devait absolument la rappeler. Il ne l’avait pas fait. Ses parents avait été assassiné sans autre sommation. Etait-ce juste ? Non. Et longtemps elle s’était demandée pourquoi jusqu’à ce qu’elle comprenne ce jour là : il n’en avait strictement rien à faire d’elle. Au fond, elle n’avait peut-être jamais été cette petite soeur qu’elle ne s’était amusée à le croire. Juste de l’argent de poche. Pouvait-elle le blâmer pour ça ? Selon son mentor, oui. On l’avait tant entraîné à haïr les mutants, à puiser dans sa rancoeur et sa colère qu’elle pouvait bien encore exploser et le tuer. Sans hésiter. Elle l’entendit se lever et le vit s’assoir au centre. Que faisait-il ? Qu’importe. Elle s’en fichait bien. D’ailleurs, elle avait désactiver le collier. Qu’il la tue. Au moins elle pourrait rejoindre un monde paisible, loin de ces murs, de la douleur, des larmes, des cris. Loin de la souffrance et du sang. Elle le laissa approcher. Immobile. Retenant simplement son souffle. Si seulement il pouvait le faire... Il le ferait. Jamais il ne pourrait lui pardonner tout ce qu’elle lui avait fait subir sans aucun regret ! Il approcha de sa gorge. Allait se transformer et lui trancher la carotide ? Dieu, que ce serait salvateur ! Mais non. Ce furent des mots qui résonnèrent à son oreille. Des mots qui signèrent simplement ce à quoi ressemblerait sa vie : à rien. « Je ne pourrai pas, même si je le voulais. ». Pourquoi ? Elle restait statique. Pourquoi ne pouvait-il pas ? Comment avait-il le droit de l’en priver ? Ses réactions avec ce « patient » étaient toujours vives. Elle lui donna un coup pour le faire reculer. Ce n’était pas très fort mais suffisamment ferme pour imposer une distance entre eux deux. Il jouait avec elle. Il cherchait à s’immiscer dans son esprit et comme la première fois elle l’aiderait et le verrait partir... Sans un regard en arrière. Son regard se durcit.

« Tes mots n’ont plus aucun effet sur moi. Ils ne sont que des mensonges. Les mutants ne font plus que mentir... »
Une phrase dure. Et un mensonge parce que son rythme cardiaque avait accélérer. La petite fille en elle voulait croire que c’était une déclaration. Sa tête lui intimait de ne pas y croire. Il mentait. Comme tous les mutants savaient le faire ! Les autres aussi tentaient de l’avoir par les sentiments et elle devait justement être deux fois plus prudente avec lui.

Il repartit finalement avec la pomme. Bien. Il avait fait son choix. Elle attrapa le chariot pour le sortir alors qu’il s’était de nouveau réfugié dans son coin. Se rendait-il compte de l’image pathétique qu’il renvoyait à cet instant présent ? Elle réactiva le collier, il avait laissé passer sa chance après tout et avança vers la porte. Comment pouvait-il lui dire ça ? Espérait-il qu’elle aiderait encore ? Il pouvait bien mourir cette fois... Oui... La solution pourrait être celle-là : le pousser à la tuer... et ils le tueraient immédiatement. Ou, s’il survivait, ce n’était plus son problème. Il ne s’était pas préoccupée d’elle après tout...« Je n’ai jamais voulu ça. ». Elle lui tournait alors le dos. Ses lèvres tremblèrent. Immobile, elle menaçait d’exploser à tout moment. Le doigt sur l’interrupteur, elle menaçait de lui envoyer un bon de jus. Mais à quoi bon ? Elle était si lasse de tout ça.

« Mais tu es le seul responsable ».

Oui. S’il était venu, il aurait pu tuer ce mutant, ses parents vivraient, jamais elle n’aurait fini dans ce centre et peut-être aurait-elle pu l’oublier dans les bras d’un autre. Il lui avait volé sa vie. Un téléphone sonna. April soupira et l’attrapa pour répondre, se tournant vers Aedhan pour vérifier qu’il ne viendrait pas l’attaquer dans le dos. « Tu le maîtrises totalement. Nous aimerions refaire une série de test et je veux que tu sois présente avec lui pour le maintenir. » « Oui Monsieur. Quand les prevoyez-vous ? » « Demain ». Elle hocha la tête. Il pensait qu’elle avait totalement pris l’ascendant sur le loup. Peut-être était-ce vrai... Elle raccrocha et quitta la cellule sans un mot de plus.

***

Le lendemain, elle vint le chercher. « Debout, ils veulent te voir ». Le ton n’était pas à la plaisanterie et mieux valait ne pas opposer de résistance. Elle entra avec lui dans le cube de verre. C’était bien la première fois. Pourquoi son « père » s’amusait-il à ça alors qu’il lui avait reproché son imprudence de la veille ? Dans un coin, elle attendait, un peu nerveuse. Finalement, un haut parleur lui demanda de désactiver le collier. Ce qu’elle fit sans discuter. Et là on demanda à l’homme de se transformer en loup.

« Fais-le », lui ordonna-t-elle sans hésiter. « Ou tu connais les conséquences... Et retire tes vêtements d’abord comme je te l’ai dit, ce n’est pas une distribution automatique ».

Elle eut la décence de détourner les yeux le temps qu’il n’obéisse. Lorsqu’il aurait accepté, ils lui demanderait de ne transformer qu’une partie de son corps en loup. April hausserait un sourcil. Il ne pouvait pas faire ça... Le pouvait-il ?
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptyMar 19 Mar - 12:53

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Aedhan semblait avoir résisté jusqu’ici à l’emprise si grande que la white lady pouvait avoir sur les autres mutants du centre. Il ne s’en vantait pas et bien qu’il ait grandement souffert depuis son arrivée en ses murs, il ne se sentait pas l’envie de la supplier pour quoi que ce soit. Dans le fond c’était comme s’il attendait qu’on ne daigne finalement le tuer. A l’inverse d’April, même en colère il serait toujours incapable d’aller au bout de son geste, il ne pouvait décemment pas la tuer ou lui faire le moindre mal. Comment pouvait-il seulement deviner que du haut de cette caméra, un homme surveillait les moindres faits et gestes de chacun d’eux, bien conscient que leur passif commun pouvait avoir certaines conséquences. N’ayant réellement faim, il ne s’approcha pas pour manger, mais se rendit plutôt près de la jeune femme, très loin de se douter qu’au fin fond de son esprit, elle espérait en silence qu’il ne mette fin à son supplice. Murmurant des mots qui se voulaient plus que sincères, il ne s’attendit pas à ce qu’elle remette rapidement une distance entre eux, elle qui semblait déjà prête à se livrer un tant soit peu, venait de tout gâcher en un laps de temps de cinq secondes. Sentant le coup dans l’épaule, il recula sans hésiter en hochant la tête, tandis que les mots secs s’échappaient de la bouche de la blonde. La colère était donc toujours là. Soufflant en comprenant le sens de ses paroles, Aedhan préféra se retrancher au niveau du chariot, sourcils légèrement froncés. Là il attrapa la pomme après avoir fait le nez sur le poulet, il n’avait pas faim. Se retournant légèrement vers April, il souffla une nouvelle fois.

« Les « mutants » comme tu dis mentent probablement autant que l’Homme, et si j’avais menti je serais déjà en train de te bouffer à l’heure actuelle. ». C’était vrai, pourquoi aurait-il pris la peine de mentir s’il pouvait se débarrasser d’une de celles qui torturaient d’autres êtres comme… Lui ?

De nouveaux silencieux, il retourna s’asseoir dans son coin, pomme en main, et ce ne fut qu’après plusieurs secondes de silence pesant et en voyant April récupérer son chariot que les autres mots sortirent, car ils étaient vrais ceux-là aussi, il essayait de passer un message, uniquement à elle. Mais à en juger par sa manière de répondre et de lui tourner le dos, elle n’avait visiblement pas compris. Les mots résonnèrent jusqu’aux oreilles du Loup qui ne compris pas, une nouvelle fois. Responsable de quoi ? Perdu, il voulut la lui poser cette fameuse question, mais le téléphone sonna, preuve irréfutable que l’on surveillait tout. Plissant le nez, il tendit l’oreille mais rien ne parvint à ses tympans sauf la réponse d’April qui n’éclairait pas vraiment sur la teneur de la conversation. Du côté de l’homme qui surveillait la scène, tout n’était qu’un jeu dangereux, de croire que la blonde avait l’ascendant sur l’animal. Un animal en panique était capable de tout. Pour ce soir, Aedhan décida de ne rien répondre à April, il la laissa partir, croquant doucement dans sa pomme. Quand la porte métallique fut close et verrouillée, il se mit un peu plus dans son coin, cherchant à se planquer au maximum, il attendit d’avoir terminé son léger repas du soir pour finalement commettre l’acte qui lui titillait les doigts depuis de longues minutes.

***

Le lendemain matin, la porte métallique s’ouvrit plus tôt que d’habitude, du moins, c’était ce qu’il croyait car il était difficile de se repérer dans le temps ici. Recroquevillé dans le même coin de la pièce, tout semblait normal, tel qu’elle l’avait laissé la veille, mais c’était sans compter sur les débris qui jonchaient sur le sol. Il avait dit qu’il l’aurait cette caméra…

Fatigué car la nuit avait été assez fraîche, il ouvrit un œil en se retournant à peine vers April, visiblement de mauvaise humeur. Il n’avait pas envie d’y aller, certainement pas pour de nouvelles expériences encore plus bizarres les unes que les autres. Le ton d’April il l’avait parfaitement distingué et entendu, une chance pour elle qu’il ne fut pas d’humeur à se prendre des coups de jus. Sans le plus grand entrain, le loup sortit de la pièce et se laissa guider dans les mélis-mélos de couloirs sombres qu’il haïssait. Dans le fond, sa cellule était devenue son seul coin d’abri, comme la caisse de transport d’un chat qui devenait son seul refuge une fois arrivé chez le vétérinaire. Aedhan ressentait exactement la même chose et ne cessait de regarder en arrière. Son rythme cardiaque s’était considérablement accéléré entre temps, et il ne baissa pas lorsqu’ils arrivèrent dans la salle des expériences, celle dans laquelle il s’était trouvé la veille, ou l’avant-veille il ne savait plus. S’il avait pu se carapater à toute vitesse, nul doute qu’il l’aurait fait sans hésiter, mais ce fut sans compter les deux grizzlys qui accompagnaient aussi, juste au cas où. Il tenta bien de se retourner, mais à la vue des deux monstres, il fut contrit de rentrer dans le « cube ». Instinctivement, Aedhan fonça dans un coin pour s’éloigner le plus possible des potentielles machines qui pourraient bien sortir des côtés. A en lire sur les traits de son visage, il était plus que tendu et nerveux, peu importait qu’April soit dedans avec lui ou pas, l’angoisse reprenait le pas sur tout le reste. Les secondes parurent interminables aux yeux du loup qui n’avait pas vraiment envie de coopérer, soyons honnêtes. Tournant légèrement en rond, anxieux plus que jamais, il tressaillit quand la voix résonna, encore un scientifique. L’on voulait terminer les expériences de la veille, et Aedhan n’était pas vraiment d’accord. Les mots de la white lady résonnèrent jusqu’aux oreilles du jeune homme qui ne semblait pas prêt à leur donner quoi que ce soit. Les conséquences il les connaissait oui, mais les expériences étaient encore pires que les conséquences. Qui plus est, devoir se mettre quasiment à nu devant des yeux observateurs ne lui plaisait pas du tout. C’était s’attaquer à sa dignité, et celle-ci en avait déjà pris un bon coup. Hésitant, de longues secondes furent nécessaire avant que finalement il ne se résigne, désireux de retourner dans sa pièce, aussi fraîche fut-elle. April eut beau se retourner, lui cherchait à se cacher au maximum. Il retira d’abord son haut, puis le bas avant de s’asseoir par terre. Il leur tournait le dos, comme il l’avait fait la veille avec la jeune femme. La honte était encore pire que le reste.

Ce ne fut malheureusement pas le plus surprenant, car lorsque la voix résonna à nouveau dans le haut-parleur, on lui demanda quelque chose qu’il était incapable de faire, d’ailleurs, il ne tarda pas à répondre sur un ton plus qu’agacé.

« Je peux pas faire ça, espèce de cinglé. »… Et de marmonner ensuite dans sa barbe de quelques jours maintenant, combien ils étaient stupides.

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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptySam 23 Mar - 12:35

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WELL I’M SORRY BUT YOU’RE GONNA GIVE THEM MORE...





Pour les scientifiques, April avait réussi à prendre le contrôle sur Aedhan. Une erreur. Elle n’en avait pas, du moins pas celle qu’ils attendaient. Oui, une part d’elle-même le manipulait, tentait d’entrer dans ses pensées, de ne plus devenir que son seul centre d’attention. Une autre haïssait l’idée de l’asservir comme les autres. Elle refusait de le briser et probablement qu’il ne trouvait son salut que dans cette seule vaine pensée. Le briser revenait à se briser elle-même. Il n’y aurait aucun retour possible. Le voir ramper à ses pieds, implorant sa clémence, elle ne pourrait jamais supporter une telle vision. Déjà qu’elle se sentait fragilisée à voir remonter des souvenirs et des envies... Voilà pourquoi ils les obligeaient à tuer des mutants qui leur avaient été proches. Pourquoi ne l’avait-on pas exigé d’elle ? Aedhan serait paisible. Il ne serait pas torturé aussi, il serait libre de toute entrave. Et elle... Elle aurait pu peut-être mieux vivre... Ou bien le rejoindre plus facilement... Pourquoi avait-elle fuit cette nuit là ? Elle aurait mieux fait de laisser ce mutant la tuer avec ses parents. Elle se serait épargner tant de larmes... Mais la peur, elle l’avait appris ici sous les conseils de son mentor, pouvait parfois vous pousser à faire des choses complètement dingues. « Les « mutants » comme tu dis mentent probablement autant que l’Homme, et si j’avais menti je serais déjà en train de te bouffer à l’heure actuelle. ». Les mots résonnèrent, échos faible de la veille. Il aurait dû mentir. Il aurait dû la tuer. Elle ne serait pas là, dans cette cage avec lui à devoir prétendre que le voir souffrir ne lui faisait absolument aucun effet. Elle était aussi piégée que lui. C’était de sa faute. S’il ne s’était pas fait attraper...

La peur. Elle suintait de toutes les pores de son ami d’enfance. La White Lady le savait à la façon dont il se comportait. Il la rendait nerveuse également. Elle avait parfois vu quelques petites choses mais ce n’était rien comparé à ce dont ils étaient capables pour le loup. Ce gène était intéressant. Il pourrait probablement servir une armée prête à mettre le prix fort. Une armée de loups de la taille de grizzly, capable de se transformer quand ils voulaient et donc de surprendre l’ennemi. Réfugié dans un coin comme un vulgaire rat de laboratoire, la jeune femme préféra détourner les yeux. Cherchant la fenêtre par laquelle les scientifiques pouvaient les voir.

April se retourna pour lui laisser encore un peu de dignité. Mais la voix qui parla, outre le fait qu’elle la reconnaissait, donna un ordre qui la surprit. Levant un regard d’incompréhension, elle se tourna vers Aedhan qui manifestement n’était pas enclin à obéir. Les mots, elle les entendit. Fronçant les sourcils elle avança vers lui et ce fut d’une voix froide qu’elle répondit.

« Si tu ne veux pas recevoir de correction pour insubordination, je te conseille d’essayer. Et il serait peut-être plus simple pour toi de devenir un loup et de travailler à ne changer qu’une partie de ton corps en humain... Qui sait... Tu pourrais découvrir de nouvelles choses que tu es capable de faire sans en avoir conscience... »

Et elle en savait un rayon sur ce sujet. Après tout, jamais elle n’aurait pensé être capable de devenir la White Lady. Où était l’enfant ? Où était son innocence ? Elle était capable de frapper, de tuer, de faire souffrir sans la moindre once de regret alors que ses parents avaient veillé à lui apprendre la différence entre le bien et le mal. Elle fixait le dos d’Aedhan et siffla entre ses dents pour qu’il comprenne bien que ce n’était absolument pas le moment de faire sa forte tête.

« Essaye au moins. Ils ne pourront rien faire s’ils voient que tu essaies de toutes tes forces. Si tu n’y arrives pas, ils te ficheront la paix... »


Oui, il fallait parfois réfléchir et comprendre que l’obéissance était la meilleure manière d’avoir la paix. C’était l’une des leçons qu’elle avait reçu ici. Toute sa vie était comme remaniée et n’appartenait plus qu’au Centre. Mais qu’importe. Au fond, ces scientifiques, pensait-elle, voulait également pouvoir annihiler ce gène qui l’empêchait de vivre normalement. S’il fallait pour cela faire quelques expériences de ce genre, pourquoi pas ? « White Lady ? ». Elle leva les yeux. L’ordre allait tomber alors... « Je comprends. ». Elle se tourna vers l’homme.

« Si tu tiens encore à moi au point que tu sois incapable de me tuer, sache que si je suis incapable de te faire obéir, c’est moi qu’on punira... »

Elle se détestait pour jouer ainsi sur des émotions. Elle qui faisait tout pour ne pas mettre d’émotions entre eux. Elle s’éloigna de quelques pas, lui tournant le dos. Au fond... Elle pouvait le pousser à la tuer...
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MessageSujet: Re: AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette »   AEDHAN&APRIL ∞ « Russian Roulette » EmptySam 23 Mar - 15:12




« I can't do more. »


Les scientifiques faisaient là, une grossière erreur. Comment Aedhan pourrait-il ne transformer qu’une partie de son corps en loup et vice versa ? C’était impossible, depuis le temps qu’il se transformait il n’avait jamais connu un seul de ses membres coincé dans une des deux formes. Au lieu de ça, la nervosité n’en était que plus grandissante, au fur et à mesure que les secondes passaient. Si d’abord il tourna en rond, plus anxieux que jamais, il dût bientôt subir la pire honte possible à ses yeux après le fait d’être traité comme un cobaye : celle d’être nu comme un vers devant plusieurs paires d’yeux. Il le savait, la seule ayant eu la décence de se détourner fut April, les autres n’attendaient que ça, d’inspecter chaque parcelle de sa peau. Bien, soit, qu’ils observent donc l’œuvre de leur centre sur son corps humain. Corps pourtant similaire au leur, en tous points. Assis sur le sol, leur tournant le dos au maximum pour se protéger, le loup entendit bientôt la demande farfelue des scientifiques, mais cette voix-là il ne la connaissait pas, ce n’était pas une présente parmi celles de la veille ou de l’avant-veille. Qui était-il ? Il n’eut pas foncièrement le temps de se poser la question car ils attendaient, mais lui n’était pas enclin à leur donner quoi que ce soit, il en avait assez fait, avait déjà assez subi à ses yeux. Leur tournant toujours le dos, nu comme un vers il fit une remarque des plus désagréables, juste pour lui, mais c’était sans compter sur l’ouïe de celle qu’il gardait étant plus jeune. April se devait plus ou moins d’obéir elle aussi, mais la voix froide de celle-ci ne marchait pas sur Aedhan, et ce, même en se rappelant de la douleur qu’elle avait déjà pu lui infliger. A la remarque de la blonde, le jeune homme ne put que souffler en esquissant un fin sourire, sourire qui s’effaça plus que rapidement. Ne l’observant toujours pas il se contenta de répondre par un « Je ne peux pas ». Etaient-ils bouchés ?

Le sifflement parvint jusqu’aux oreilles d’Aedhan qui n’avait pas bougé d’un centimètre. La voix de la white lady résonna à nouveau dans le silence de mort qui régnait dans le cube. Aux mots, il hésita, tourna légèrement la tête comme s’il était prêt à prendre ce qu’elle disait en considération, puis finalement se remit dans sa position initiale. Ce fut enfin la voix masculine qui appela April, cette voix était si intrigante et irritante à la fois. Muet comme une tombe, le loup ne daignait jeter un regard à quoi que ce soit, se contentant de se faire oublier, du moins il l’espérait, mais les mots qui suivirent lui glacèrent le sang. Ses prunelles prirent soudainement un air inquiet et triste que seul lui-même puisse voir, ou plutôt sentir. Pris au piège. Il ne pouvait la tuer, mais ne voulait pas non plus qu’elle souffre ou connaisse la douleur, elle le tenait déjà responsable pour des choses dont il ignorait l’ampleur alors… Aedhan accepta de se retourner. Là il la vit lui tourner le dos, comme lui-même le faisait depuis plusieurs minutes. Pinçant les lèvres, il finit par leur donner ce qu’ils voulaient. Une transformation. Mais pour le reste il était incapable de faire autre chose. Une fois en loup, le cube lui parut plus étroit que sous sa forme initiale, mais il ne dit rien, attendant qu’April daigne l’observer. Qu’elle daigne voir dans ses yeux dorés combien il tenait à elle malgré tout ce qu’elle avait pu lui faire subir jusqu’ici. Il n’en demeurait pas moins plus coopératif, car incapable de faire ce qu’ils lui demandaient. Oh il essaya une fois, patte avant droite levée, mais rien ne se produisit, comme il s’y attendait. Et se voyant échouer, il eut soudainement peur qu’on utilise d’autres moyens sur lui. Pris d’un léger vent de panique, il se mit à reculer jusqu’au fond du cube, qui vint bien rapidement. Il n’appréciait pas ces murs qui l’avaient trahi la veille. Il n’aimait pas cette pièce qui semblait avoir été conçue comme pour lui, pour ce qu’il était. Baissant les oreilles, le loup n’en devenait que plus dangereux, incapable de s’en prendre à April mais bien plus nerveux. Son rythme cardiaque s’emballait, son museau soufflait sans arrêt tandis qu’il cherchait une issue, une idée, quelque chose. Il n’aimait pas ses expériences, non pas du tout et son instinct animal lui hurlait de s’en aller d’ici. Les cages pouvaient rendre dingue. Qui plus est, il était incapable de mettre une odeur sur la voix masculine, celle-ci étant camouflée par des odeurs de produits aseptisés. Odeur qui donnait d’ailleurs la nausée au loup, dont l’odorat était beaucoup plus développé sous cette apparence.

Malheureusement pour Aedhan, la porte se trouvait plus ou moins derrière la white lady, comme un fait exprès qui le rendait dingue. L’ayant compris, il se mit à grogner en direction des caméras, oreilles baissées, presque couché par terre, prêt à bondir sur… Il ne savait pas quoi. Le collier inhibiteur était toujours présent, chose qui le dérangeait plus que sous forme humaine, alors il se secoua, mais en vain. Il aurait pu essayer de l’enlever grâce à ses crocs si le collier n’était pas aussi serré qu’à l’heure actuelle. Aedhan se battait contre tout ce qui provenait du centre, la panique et l’angoisse humaine s’étant assemblées à celles de l’animal. Les émotions en étaient donc doublées. Qu’il vienne cet homme dans l’arène, le regard que le loup lança à la caméra était sans appel. Qu’il arrête d’envoyer ses sbires et viennent obtenir ce qu’il voulait, lui-même. N’ayant pu lui donner un mutant capable de ne changer qu’une partie de son corps, il le mettait au défi de se montrer courageux. Ici il n’y avait qu’April de courageuse. Pour appuyer son regard, il hurla, et autant dire que dans une pièce aussi petite, ça résonne…



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