Ce soir, ma soirée avait été exceptionnelle. J'étais ressortie du Jacks' heureuse et plein d'idées aux couleurs roses. Moi qui avais toujours détesté le rose, c'était le comble. Néanmoins, je ne regrettais pas le moins du monde ce que j'avais pu dire ou ce qu'IL avait pu me dire. J'étais heureuse avec lui, et j'espérais sincèrement que le passage aux aveux des sentiments ne feraient pas tout flancher entre nous. Je voulais que nous puissions rester les mêmes. Et pour l'instant, cela signifiait vivre cacher. De mon côté, il n'y avait pas de grandes raisons de s'inquiéter. Je ne connaissais personne dans les sous-sols de qui je sois assez proche pour raconter tout ça. A part peut-être Orion qui m'avait recueillie pendant un temps, et qui était toujours là pour me sortir de mes emmerdes, mais non... Même à lui, je ne pouvais pas lui déballer mes histoires de coeur. Les autres, je savaient trés bien ce qu'ils pensaient de moi... J'étais une camée, et je ne servais à rien. C'était clair dans leurs regards quand je les croisais dans les tunnels. Malgré tout, Chris avait réussi à me trouver un intérêt. Et moi j'en avais éprouvé pour lui. J'avais bloqué tout ce qui émanait de lui. Je ne voulais pas à cause de ma mutation percevoir ses sentiments à lui, parce que je voulais avec lui une histoire normale, honnête, sincère et franche. Je ne voulais pas de mensonges, pas de tricherie. Alors je ne trichai pas.

Après avoir prit mes dernières lignes de crack, je fermai le Jacks, et rejoins les quartiers des rebelles. Je passai par ma chambre pour récupérer mes affaires de toilettes, et je filai à la douche. En sortant, je m'habillai et commençai à me sécher les cheveux avec ma serviette sur le chemin de ma chambre. Et alors que je passai devant la porte de la chambre de Chris, je vis la porte de Jenny, peu avant la mienne, s'ouvrir.

JACKS - “ Hey ! Salut Jenny. Tu n'es pas couchée ? ”

J'étais surprise de la voir debout à une heure pareille. En général, quand je rentrais du Jacks', tout le monde dormait. De plus, elle n'avait pas l'air spécialement contente. JE me demandais sincèrement ce qui la tourmentait ainsi et si je pouvais faire quelque chose, alors c'est en souriant sincèrement que je m'arrêtai à côté d'elle. J'étais toujours en train de me sécher les cheveux, et l'encolure de mon t-shirt avait glissé le long de mon épaule.